
Edyta Trojanska-Koch, photographe équestre
Un enchantement… à chaque cliché ! Voilà ce que nous offre Edyta Trojanska-Koch, photographe équestre polonaise. Sa spécialité ? Les chevaux en liberté, dont elle capture la beauté sauvage au cœur d'une nature somptueuse...
De la philologie à la photographie
Cette monitrice d’équitation, également traductrice et diplômée de
langue française, mérite de figurer aux côtés des plus grands photographes équestres pour son art de capturer la lumière et de sublimer les chevaux en liberté.

Née à Cracovie, en Pologne, Edyta
Trojanska-Koch vit aujourd’hui à Varsovie. Bien qu’elle ne soit
pas issue d’une famille de cavaliers, elle a toujours rêvé des chevaux.
« Longtemps, mes parents n’étaient
pas d’accord pour que j’apprenne à monter car ils trouvaient cela dangereux,
confie-t-elle. Finalement, quand j’ai eu
15 ans, ils ont cédé à mes supplications. »

Dès lors, l’adolescente
passe tout son temps libre dans un centre équestre. Elle devient ensuite
monitrice d'équitation diplômée et, parallèlement, poursuit des études de philologie
romaine : « J’enseignais
l’équitation deux fois par semaine et pendant mes vacances. »

A cette
même époque, Edyta commence à s’intéresser à la photographie. Monitrice dans
les montagnes au sud de la Pologne, elle souhaite immortaliser les instants de
grâce qu’elle passe avec les équidés de la région : « Je me suis acheté un appareil, et les
chevaux sont immédiatement devenus mon sujet principal. »

Amoureuse des chevaux ibériques
A la fin de ses études, Edyta
décide d’arrêter l’enseignement équestre pour se consacrer exclusivement à la
photographie. Elle nous confie être inspirée par de grands artistes équestres comme Robert Vavra, Christiane
Slawik ou Gabrielle Boiselle.

Et elle reconnaît aussi qu’il est « très difficile de vivre de la photo de nos
jours, heureusement mon mari a un travail fixe, ce qui nous permet de nous
débrouiller. Je suis free-lance et je vends mes photos à différentes
maisons d’édition en Pologne, mais surtout à l’étranger pour les calendriers,
livres, puzzles, presse équestre, etc.»

Pour réaliser ses sublimes clichés,
Edyta n’hésite pas à prendre la route : « J’essaie de voyager aussi souvent que possible, mais avec une
petite fille de 11 ans qui va à l’école, ce n’est pas toujours facile ! En
moyenne, je fais un voyage par mois. »

L’Espagne reste sa terre de
prédilection : « Il y a cinq
ans, j’ai appris toute seule l’espagnol afin de pouvoir communiquer avec les
éleveurs, explique-t-elle. Je suis
follement amoureuse des chevaux ibériques, pour leur beauté inégalable et leur
expression unique. Depuis, je passe entre deux et quatre semaines par an en
Espagne. »

Décidément très amoureuse de la
culture et des paysages ibériques, Edyta ne cache pas vers quels territoires bat son cœur : « L'autre pays que ne cesse pas de
m'inspirer, c'est le Portugal. Les prés portugais au printemps sont d'une beauté
incroyable. Tout violets et jaunes, ils ressemblent à des aquarelles des plus
grands impressionnistes - Monet et Manet… Photographier les chevaux dans un décor tellement
sublime est vraiment un rêve ! »

Quelle que soit la race des
chevaux qu’elle photographie, Edyta privilégie le naturel : « Je n’aime pas trop la lumière artificielle,
les fonds… Je m’efforce de retoucher mes photos le moins possible, je préfère
travailler sur le terrain plutôt que passer des heures entières assise devant
mon ordinateur ! J’essaie toujours de capter le côté ''sauvage'' du
cheval, libre dans la nature. »

Magie de la lumière
Son point fort ? La lumière,
sans aucun doute : « J’aime la lumière
matinale autant que celle du soir. Je pense qu’elle est le meilleur peintre du
monde ! Elle change tout, enchante le paysage, donne une touche de magie…
J’essaie de l’utiliser au maximum dans mon travail. Je suis toujours à la
recherche de l’atmosphère unique et du fond naturel. »

Entre son métier de photographe équestre et son rôle de maman, Edyta n’a plus beaucoup de temps pour l’équitation : «Au fur et à mesure que je photographiais
les chevaux, je les montais de moins en moins - aujourd’hui, une ou deux fois
par an seulement. C’est toujours un grand plaisir, mais sincèrement, je préfère
rester avec eux, les caresser, leur parler… C’est une forme de contact
totalement différente de ce rapport de dépendance qui existe entre le cavalier
et sa monture. »

De même, voyageant trop souvent
pour avoir son propre cheval, Edyta n’en éprouve aucune frustration : « J’ai un contact presque quotidien
avec les chevaux qui me servent de modèles. Et beaucoup de moments privilégiés,
par exemple quand je suis seule avec un troupeau de chevaux arabes dans la
lumière du soleil levant… Les photographier est ma façon d’exprimer mon amour
pour eux, mon admiration et ma reconnaissance. Je n’imagine pas ma vie sans les
chevaux et dans ces moments-là, je suis la plus heureuse du monde. »

Un grand merci à Edyta Trojanska-Koch pour ses superbes clichés.
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