Participez à des jeux équestres en Mongolie
Depuis des siècles, les courses de
chevaux sont des institutions en Mongolie, reflets d'une adresse qui a permis
aux armées de Genghis Khan de conquérir d'immenses étendues du continent
eurasiatique. Laurent Girard de Cheval d'Aventure a pû assister à l'une d'elles.
Les chevaux en Mongolie : une passion
Tous les nomades mongols ont une passion sans
limite pour les chevaux. Ils sont presque tous éleveurs, entraineurs et
cavaliers pour préparer et participer aux nombreuses courses officielles ou pas
qui ont lieu dès le plus jeune âge dans le pays.
Chevauchant leurs montures dans les steppes infinies de
Mongolie, des enfants-jockeys âgés parfois d'à peine 7 ans briguent gloire et reconnaissance,
dans ce pays où l'équitation est une passion historique.
La plupart des chevaux font
partie des troupeaux et vivent en liberté (presque à l'état sauvage). Ils sont rarement
utilisés.
Seuls certains sont dressés :
- pour être monté plus régulièrement pour le travail du bétail
- pour les déplacements quotidiens
- pour les entraînements aux courses
- pour les jeux équestres organisés autour de festivals plus ou moins importants
L'organisation d'un jeu équestre en Mongolie
Ces petites
rencontres sont organisées de façons régionales, cantonales ou parfois même
entre famille d'une vallée. Les fiers cavaliers auront à cœur au
cours de cette journée de montrer leur agilité et leur courage pour
remporter les épreuves .
Ces petites compétition équestres sont également
l'occasion de rencontres entre générations et voisins autour de la yourte
organisatrice.
L'occasion rêvée également de partager un mouton ou une chèvre
entre amis accompagné de quelques présents.
Après la rencontre et le repas, la vodka
offerte servira à sceller les résultats déterminés par un jury
"d'anciens" cavaliers.
C'est à l'une des ces rencontres
que j'ai eu la chance d'assister à Erkhet, au nord d'Ulan Bator "U.B pour
les initiés" et ce fût un plaisir de participer à cet événement plein de
partage, de douces moqueries entre cavaliers mais aussi de combativité lors des
épreuves.
Le groupe est constitué d'une vingtaine
de cavaliers et l'assistance d'une cinquantaine de personnes.
Les cavaliers d'un jeu équestre
Les cavaliers,
habillés de leur tenues traditionnelles ou "à l'Européenne" sont
arrivés par petits groupes en chevauchant dans la steppe ou en petit camion
avec leur cheval dans la benne.
Les familles ne sont pas toutes de la même
région, il a donc fallu avant toute chose mettre en place une règle commune
(non sans difficulté) pour le comptage des points et éviter de longues
palabres.
Que les jeux commencent !
Les jeux sont organisés en trois
exercices de style différent ou chaque cavalier devra tour à tour démontrer son
agilité, sa force et son habileté puis enfin son courage et sa technique dans
le troisième manche.
Le premier jeu équestre : l'habileté
Le premier jeu consiste à ramasser par
terre, deux morceaux de corde espacés entre eux de quelques mètres en se
relevant entre les deux. Il faut donc pour cela que les cavaliers se penchent
complètement sur le côté de leur monture dans un exercice d'équilibriste
impressionnant.
La vitesse étant prise en compte également dans le calcul des
points, c'est au galop que les habiles cavaliers réalisent cet exercice
périlleux. Pour réaliser ces acrobaties, la selle
n'est accrochée au cheval que par une simple corde peu serrée qui permet au
cavalier de basculer aisément autour du cheval et de se redresser.
Le premier
est celui qui réussi à ramasser les deux morceaux le plus vite possible.
Le deuxième jeu équestre : le lasso
Avant de
commencer cette épreuve équestre, il faut regrouper dans un enclos en bois proche de la
yourte une centaines de chevaux beaucoup plus sauvages. C'est donc aider de
motos et à cheval qu'en 20 minutes une dizaine de personnes regroupent les
chevaux dans l'enclos.
A tour de rôle, chaque participant se
place à une trentaine de mètres de la sortie du corral. Les chevaux sont lâchés
par groupe de trois ou quatre et se lancent au galop vers l'extérieur. C'est au galop que le cavalier doit attraper au lasso l'un des chevaux.
Une fois
l'exercice d'agilité réussi les complications commencent car au préalable une
autre limite de 30 mètres a été fixé et c'est avant cette limite qu'il faudra
stopper l'animal.
Peu réussissent l'exercice qui est d'ailleurs parfois très
violent pour les chevaux qui tombent lourdement mais aussi pour les cavaliers
qui une fois qu'ils ont réussi à attraper au lasso un cheval se font trainer
sans ménagement dans la poussière sur plusieurs mètres et sont parfois
obligés de lâcher prise devant la force de l'animal.
Le troisième jeu équestre : le rodéo
La dernière étape de la rencontre
s'organise autour d'un plus classique rodéo. Là encore il faudra regrouper une
trentaine de chevaux avant de commencer.
Tour à tour chaque cavalier va
chevaucher "à cru" un cheval non dressé choisi au hasard. Le cheval est maintenu par trois ou quatre
personnes de l'assistance, le cavalier monte, le cheval est lâché et c'est le
début de quelques figures très acrobatiques suivi soit d'une chute plus ou
moins lourde ou pour les plus habiles d'un galop endiablé dans la steppe...
Figures et temps en selle sont pris en compte dans le calcul des points.
Le résultat des jeux équestres
Les juges délibèrent et les trois
premiers sont désignés. Ces événements étant importants, à chaque manifestation
des médailles, qui iront décorées les yourtes des gagnants, et des prix sont
délivrés. A ce tournoi c'est un jeune cavalier qui
a gagné.
Avant de recevoir sa médaille, il est allé se parer de ses décorations déjà acquises et largement méritées. C'est dans un moment émouvant que le cavalier rempli de fierté reçoit aujourd'hui de l'organisateur du tournoi son prix de gagnant, un jeune poulain qui ira augmenter son cheptel.
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