Les festivals d'Asie
Les traditions et les festivités sont bien nombreuses dans les diverses cultures asiatiques. Nous vous offrons ici un tour en Asie centrale à travers les traditions festives : Naadam en Mongolie, Litang en Chine, At Chabysh au Tadjikistan, Pushkar en Inde...
Le Naadam, fête nationale de la Mongolie
Qu'est-ce que c'est ?
Le Naadam est à la fois un festival et une fête nationale célébrant
l'indépendance de la Mongolie par rapport à la Chine. Il se déroule chaque
année les 11 et 12 Juillet à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie. Ces fêtes
comprennent les trois sports traditionnels de Mongolie, appelé les Trois Jeux Virils : le tir à l'arc, la
course de chevaux et la lutte mongole.
La course de chevaux
Lors des grandes courses du Naadam,
plus de 1 000 chevaux courent pour l'événement ! Les courses de chevaux se
déroulent au cœur de la steppe mongole.
L'organisation des courses
s'effectue en fonction de l'âge et du sexe des chevaux. La distance parcourue
est également en adéquation avec l'âge des chevaux : 15 km pour les chevaux de
2 ans et 30 km pour les chevaux de plus de 6 ans.
Cette course a la particularité de
débuter dos à la ligne de départ. Les coureurs passent la ligne d'arrivée au
pas rangés derrière un cavalier officiel. Une fois la ligne de départ dépassée,
un coup de sifflet retenti et les chevaux font demi-tour pour s'élancer vers la
ligne d'arrivée. Les cinq
premiers chevaux qui dépassent la ligne d'arrivée sont les gagnants. Pour les
récompenser, ils sont aspergés de lait de jument fermenté (aïrag) sur la croupe, l'encolure et le toupet. Le dernier poulain
des 2 ans est distingué par le titre de "riche
estomac".
Un cavalier tombant de sa monture
n'est pas systématiquement disqualifié mais perd des points.
Contrairement aux jockeys en France qui sont choisis pour leur petite taille et leur poids léger, les coureurs du Naadam sont des enfants âgés de 5 à 13 ans, filles ou garçons, généralement enfants d'éleveurs, afin d'éviter que leur poids ne ralentissent trop les chevaux durant la course. Les cavaliers portent la tenue traditionnelle mongole ainsi qu'un dossard. L'équipement est cependant minime, le cavalier pouvant monter en selle ou à cru et sans chaussures pour être le plus léger possible.
Les chevaux perdants ne sont jamais considérés comme fautifs dans leur défaite, mais c'est leur cavalier ou l'entraîneur qui est tenu responsable de la mauvaise performance du riche estomac. La culture mongole met toujours les qualités du cheval en avant ! A l'issue des courses, les spectateurs se ruent sur les grands gagnants pour récupérer la sueur des chevaux. Récoltée à l'aide de bâton de sueur, elle est ensuite placée sous les toits pour porter chance. Les chevaux suivent une préparation très précise où leurs éleveurs choisissent les pâturages les plus riches, les entraînent à la course ou encore les font transpirer pour éliminer les mauvaises graisses. Ils sont ensuite soigneusement préparés pour les courses, coiffés et brossés d'une certaine façon.
La lutte mongole
La lutte mongole a la particularité de ne posséder aucune catégorie de poids entre les adversaires, donnant ainsi l'avantage aux lutteurs les plus imposants en termes de taille et de poids.
L'objectif de ce jeu est d'obliger l'adversaire à mettre un genou , le dos ou le postérieur au sol en utilisant n'importe lequel des mouvements traditionnels. Vous l'aurez remarqué, la lutte mongole possède sa propre tenue, assez atypique : une culotte brodée (généralement bleue ou rouge), des bottes épaisses, un chapeau de velours et un boléro très échancré afin d'éviter qu'une femme ne s'introduise discrètement parmi les lutteurs. Chaque début de combat est marqué par la danse de l'aigle que les lutteurs exécutent. Les combats de lutte mongole peuvent durer des heures lors du festival et sont retransmises en direct sur la télévision.
Le tir à l'arc
Cette épreuve est ouverte aussi bien aux femmes qu'aux hommes, avec pour seule différence le nombre de flèches tirées. Les femmes tirent 20 flèches sur une cible située à 60 mètres, tandis que les hommes tirent 40 flèches sur une cible placée à 75 mètres. La compétition se joue en équipe de 10 archers, chaque équipe devant atteindre au moins 33 fois la cible. Une tenue traditionnelle de l'archer est celle du "deel", dont les bras sont recouverts d'un brassard en cuir pour ne pas gêner le tir.
Alors que cet art s'effectue principalement à cheval par la population, l'épreuve se fait à pied lors du Naadam.
La population mongole possède une certaine habileté au tir à l'arc notamment grâce à l'origine de leurs succès guerriers lors de l'expansion du Grand Empire Mongol.
Foire aux chameaux de Pushkar, Rajasthan
Qu'est-ce que c'est ?
Comme son nom l'indique, c'est un événement où des milliers de marchands de toutes les régions d'Inde affluent pour vendre et acheter des animaux d'élevage... Mais surtout des chameaux ! La foire se déroule chaque année au mois d'Octobre ou Novembre en fonction du calendrier lunaire hindou, pendant les 10 jours qui précèdent la pleine lune.
Le déroulement de la foire
Pour cette foire, tous les animaux exposés (chameaux, chevaux, vaches, moutons, oies, canards...) sont nettoyés et décorés avec soin, certains allant même être parés de colliers et de bijoux précieux. C'est aussi l'occasion pour les habitants de la ville et ses visiteurs de se vêtir de leurs plus belles tenues : saris aux couleurs vives pour les femmes, turbans et moustaches entretenues pour les hommes.
Durant ces jours de festivités, des courses de chevaux et de chameaux sont organisées, ainsi que des concerts, un match de cricket et un concours du bel animal d'élevage.
La ville est animée de jour comme de nuit par une ambiance rythmée par la musique, les chants et les danses. Des odeurs de naans, de chappatis et de chaï s'échappant des cuisines de rues, de quoi attiser un peu plus la gourmandise de chacun.
Reflets des richesses et des traditions indiennes, la foire aux chameaux de Pushkar est une occasion unique pour s'immerger dans la culture du Rajasthan et passer des moments haut en couleurs.
Découvrez la fête de Pushkar.
Festival de Litang, Chine-Tibet
Qu'est-ce
que c'est ?
Chaque année au mois d'Août, au
cœur de la province du Sichuan en Chine, les vallées sont couvertes de tentes
blanches et brunes, de centaines de chevaux et de yaks... A l'occasion du Festival équestre de Litang ! De loin
le plus impressionnant de la région, le festival de Litang rassemble nomades
tibétains, lamas des monastères environnants et habitants tous les ans entre le
1er et le 10 Août.
Le village de Litang est situé dans
les hautes montagnes du plateau tibétain, 4 000 mètres d'altitude en moyenne, où
les paysages sont majestueux : monastères perdus au fond des vallées forestières,
tentes de nomades éparpillées dans les montagnes, mats de prières et chevaux des
vents...
Animation
équestre et tradition tibétaine
Pour l'occasion, les chevaux tibétains sont richement
décorés de pompons colorés, de cloches, des foulards et d'accessoires
métalliques. Des courses de chevaux sont organisées pendant lesquelles les
cavaliers s'élancent par groupe de trois ou quatre et doivent récupérer les khatas,
foulards blancs posés au sol. Si l'habileté des chevaux et leurs cavaliers sont
surprenantes, les chutes n'en sont pas moins fréquentes et plutôt
spectaculaires !
Au cours des
courses de chevaux, les cavaliers s'affrontent aussi dans des démonstrations de
tir au fusil ou de tir à l'arc sur des cibles.
Ces courses sont une occasion pour les Khampas tibétains
d'établir une certaine hiérarchie entre eux et savoir qui possède le meilleur
cheval tibétain.
Hommes et femmes, simples spectateurs
ou participants aux courses revêtent les plus beaux habits traditionnels pour l'occasion,
un spectacle pour les yeux : tissus colorés, brocards, fourrures, décorations travaillées,
coiffures surprenantes, bijoux turquoise, corail et ambre.
Festival At Chabysh, Tadjikistan
Qu'est-ce
que c'est ?
Le Festival At Chabysh est un événement culturel et sportif en
l'honneur du cheval kirghiz. Il se
déroule plus exactement dans la petite ville de Murghab, dans les montagnes du
Pamir oriental au Tadjikistan.
Française d'origine installée au Kirghizistan depuis
plusieurs années, Jacqueline Ripart créée ce festival avec pour objectif de
rendre hommage au cheval kirghiz, grandement réputé pour sa résistance, son
endurance et son adaptation à la haute montagne.
Épreuves et jeux
At
Chabysh c'est aussi l'occasion de poursuivre des échanges culturels et
artistiques au cœur d'un village de yourtes, d'expositions artisanales et de
concerts.
Les chevaux
sont mis à l'épreuve dans une course d'endurance sur des terrains accidentés,
où les cavaliers vainqueurs sont ensuite sélectionnés pour composer l'équipe
nationale.
D'autres
jeux équestres sont également organisés comme le kyz-kumaï qui opposent femme et homme dans une tentative de
séduction : le jeune homme poursuit la jeune femme à cheval pour tenter de
l'embrasser. S'il réussi, elle le poursuit à son tour en lui infligeant des
coups de cravaches. Egalement très populaire, le tyien engmey où il s'agit de ramasser des pièces d'or tombées au sol sur
un cheval au galop, ou encore l'oodarysh,
qui est une sorte de lutte à cheval.
Les festivals dans la région du Ladahk, Inde
Festival de Lamayuru
Le monastère de Lamayuru est un des plus grands monastères de la région, où demeurent environ 150 moines. Le Yurukabgyat Lamayuru Festival se déroulent les deuxième et cinquième mois du calendrier lunaire tibétain. Cet événement est un rituel de danses sacrées et rassemble tous les moines des gompas environnants pour prier.
Festival du monastère de Phyang
Chaque année, le monastère de Phyang est animé par un festival où masques colorés et costumes de soie sont les proies du spectacles. Les festivités transforment ainsi ce lieu réputé pour ses peintures murales en vrai scène de danses et de célébrations. L'événement se déroule chaque année du 17ème au 19ème jour du premier mois du calendrier tibétain.
Festival du monastère d'Hemis
Réputé pour être le plus grand monastère du Ladakh et de tradition drukpa, le monastère d'Hemis abrite plus de 500 moines. Mais le monastère est également connu pour un événement plus particulier... son festival ! Les festivités se déroulent tous les 10ème et 11ème jours du cinquième mois de l'année du singe du calendrier tibétain, au cœur du monastère.
Le festival est en fait l'occasion d'un rituel religieux où de nombreux pèlerins, villageois et voyageurs se rassemblent. Cette fête célèbre la naissance du Guru Rimpoche, grand maître spirituel et fondateur du bouddhisme au Tibet. Vêtus de larges étoffes de soie et de masques colorés, les moines luttent contre les ennemis de la doctrine du Bouddha au cours d'un spectacle fabuleux.
Les masques, la couleur des tissus, les chants et les danses sont les éléments qui font l'authenticité de ce spectacle à ne pas rater !
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