Clara Arnaud, marcheuse avec les chevaux dans le Caucase
Clara Arnaud, passionnée de chevaux et de voyages, combine les deux. Elle part en voyage et marche avec les chevaux. Elle ramène des récits passionnants, son dernier livre est "Au détour du Caucase - Conversation avec un cheval".
Qui êtes-vous ? Qu’est ce qui fait que
vous êtes attirée par ces voyages à cheval ?
Je
m’appelle Clara Arnaud, j’ai aujourd’hui 30 ans et vis au Honduras depuis un
an, en Amérique centrale. J’ai grandi dans la région de Fontainebleau, et j’ai
été très jeune en contact avec les chevaux : j’ai pratiqué l’équitation
classique (CCE et CSO), l’équitation western, la randonnée, la voltige.
Tout
m’attirait dans les disciplines équestres. Mais surtout, j’ai très tôt été
sensibilisée à l’éthologie, mon père m’emmenait voir Pat Parelli au tout début
de la vague des « chuchoteurs » en France, nous n’étions que quelques
dizaines à venir le voir travailler les chevaux ; c’était un peu des
révolutionnaires.
J’ai eu la chance de grandir avec des chevaux, des ânes et des mulets au pré, qui appartenait à ma famille. Ce contact quotidien, m’a sans doute beaucoup plus appris des chevaux que toutes mes années de club. Des équidés plutôt, car à l’âge de dix ans on m’a offert une mule blanche andalouse, un animal d’une immense intelligence et donc difficile à gérer parfois, c’est elle qui m’a le plus appris. Il fallait sans cesse négocier avec elle, rien n’était jamais acquis, elle ne se contentait pas d’obéir…Et inutile de dire que la brutalité n’était d’aucune efficacité avec elle, il fallait se comporter avec justesse.
Quant aux voyages, cela a été ma deuxième passion avec les chevaux,
j’ai toujours rêvé de voyager, de découvrir le monde, ce que j’ai d’abord fait
en lectures, puis en étudiant la géographie et le chinois à l’université.
Enfin, dès que j’ai pu le faire, à partir de 16 ans, je suis partie, d’abord en
Europe, puis toujours plus à l’Est, en Asie centrale, en Chine, au Tibet, où
j’ai réalisé des voyages de plus en plus long, culminant en 2008 avec une
traversée de l’ouest chinois et Tibet avec deux chevaux.
Par la suite, mon
métier dans le développement et la coopération, m’a amené à vivre en Afrique,
en Amérique latine, mais c’est une autre histoire.
Pourquoi le choix de ces pays, qu’est ce qui
vous attire dans ces contrées isolées ?
Le
dernier voyage que j’ai réalisé est une traversée avec un cheval du Caucase, entre Arménie et
Géorgie.
Auparavant, j’ai principalement voyagé en Asie centrale, Kirghizistan
et Tadjikistan où je suis retournée de nombreuses fois (j’ai même accompagné
une randonnée de Cheval d’aventure dans le Pamir en 2011), et en Chine dans les
régions de l’ouest du pays, entre désert du Taklamakan, Tibet et Yunnan.
Mon
voyage de 5 mois dans le Caucase, en 2016, s’inscrit dans la continuité d’une
fascination pour l’Asie centrale au sens large, une région de carrefour entre
les cultures chinoise, russe, perse, turque, caractérisée par des paysages
d’immensité, une grande diversité de langues et de culture, beaucoup de
montagnes, aussi.
A chaque fois que j’ai eu l’occasion de découvrir d’autre
coins du mondes, je me suis fait cette réflexion que ce qui me touche le plus,
ce sont les étendues minérales du Tibet ou du Pamir, les hautes cimes de
l’Indukush et du Caucase, c’est quelque chose qui dépasse le rationnel, une
attraction viscérale. J’aime aussi l’histoire tourmentée de ces régions, la
lutte des empires qui s’y est jouée et s’y joue encore d’une certaine façon. Et
puis ce sont des régions de chevaux, de la région des Kham au Tibet à la
Touchétie, en passant par les pentes vertes des montagnes Kirghizes, on trouve
beaucoup de cavaliers et des chevaux rustiques. Le cheval fait encore partie de
la vie quotidienne d’une partie de ces populations.
Enfin, vous parliez
d’isolement, c’est quelque chose que je recherche en voyage : j’ai
toujours trouvé que les rencontres avaient plus de saveurs quand elles advenaient au milieu de nulle part. Voir quelqu’un après trois jours de marche sans
croiser autre chose que des loups et des antilopes, au Tibet, cela procure une
joie immense. La rencontre humaine reprend tout son sens. J’aime donc les
régions peu densément peuplées.
Quel rapport avez-vous avec les chevaux ?
Les
chevaux jouent une place centrale dans ma vie, leur contact est nécessaire à
mon équilibre, comme beaucoup de passionnés, leur odeur, leur fréquentation. Je
n’ai jamais cédé à l’anthropomorphisme et ne considère pas un cheval comme un
humain, mais je dois reconnaitre qu’ils jouent un rôle fondamental dans mon
équilibre personnel : ce sont des relations non verbales que l’on tisse
avec eux. Ils m’ont aussi appris beaucoup de la patience, de la persévérance,
travailler avec un cheval c’est un engagement à long terme.
Et aucune technique
liée au cheval ne s’acquiert en accéléré, on ne fait pas un cavalier avec du
tact en quelques mois, c’est ce qui me plait dans cette relation. On ne peut
pas juste « consommer » de l’équitation comme d’autres activités.
Quand
je pars avec des chevaux en voyage, ce n’est pas vraiment pour une raison
pratique. A vrai dire, soyons francs, à part quand on randonne maximum deux
semaines dans une région bien définie où le terrain s’y prête, il n’est pas
« pratique » de voyager avec des chevaux : il faut les
alimenter, beaucoup de régions du monde sont très urbanisées, le cheval n’est
plus le moyen de transport principal.
Mais de cette contrainte, naît aussi un
autre rapport au monde. Quand je voyage avec des chevaux, je fais le choix de
la lenteur, je chemine extrêmement progressivement, ne m’épargne aucun morceau
du territoire : c’est une expérience de la continuité, une manière de
pénétrer la géographie des lieux. Mais aussi de rencontrer les habitants, d’une
part parce que l’animal crée du lien, surtout auprès de populations d’éleveurs
ou de paysans, qui vivent encore avec des bêtes, d’autres part parce qu’en
allant lentement, en évitant les grands axes et en cherchant les lieux les plus
appropriés aux chevaux, on rencontre des gens différents de ceux que l’on
aurait croisé en suivant des routes, allant de ville en ville. Enfin, le
rapport induit à la nature est complètement différent avec des chevaux.
Au
Tibet, j’ai vu beaucoup d’animaux, mon odeur était masquée, dans les zones de
déserts, on prend la mesure de la pénurie d’eau car un cheval boit beaucoup, en
montagne, on les imite pour s’adapter au terrain, ils deviennent de vrais
guides.
Pourquoi décider de voyager avec des chevaux ?
D’un
point de vue équestre, partir avec des chevaux apprend beaucoup. A gérer
l’effort, à maîtriser des techniques vétérinaires de base, à alimenter, et
garantir à son animal une sécurité et une récupération optimale.
Un cheval
n’est motivé pour vous suivre que quand vous lui assurez tout cela. C’est ainsi
qu’on devient plus qu’un cavalier, un homme ou une femme de cheval, qui sait
approcher et manipuler un cheval inconnu, parfois peureux ou difficile, le
seller et le bâter sans le blesser, le guider dans des terrains parfois très
dangereux, torrents en cru, montagnes avec précipices, gérer son effort dans
des zones sèches, chaudes, ou faire face au froid.
Un bon cavalier de voyage
c’est quelqu’un de polyvalent, d’humble, qui assume ses erreurs car on en fait
tous, et de très attentif.
Quand on part avec des chevaux, il n’y a pas de
temps mort. On ne peut pas faire de vraies pauses car il y a toujours quelque
chose à régler, un fer à remettre, un pâturage à trouver. Le cheval est la
priorité.
La préparation : j’ai vu que vous aviez
suivi un maréchal ferrant pour savoir ferrer. Dans vos bagages, qu’avez-vous de particulier pour
les chevaux.
J’ai
développé au fil des ans des connaissances techniques liées au cheval, qui ne
sont pas juste des connaissances de cavalier. J’ai appris à bâter un cheval, ce
qui est loin d’être si évident : un bât mal ajusté cela va pendant
quelques jours, mais au bout de plusieurs mois ? Et comment charge-t-on un
bat dans des terrains périlleux en haute montagne ?
Je me suis formée
aussi à la maréchalerie en 2007. J’avais constaté que les techniques de
ferrures étaient plus que rudimentaires dans beaucoup de régions du monde et
c’était problématique pour moi de voir mes chevaux se faire ferrer de manière
parfois brutale, au risque d’être blessés, et d’avoir des fers pas toujours
adaptés. J’ai donc appris, avec Patrick Fortier un extraordinaire maréchal, à
ferrer à froid, ce qui était plus adapté aux nécessités du voyage.
J’ai
accompagné Patrick quelques semaines, comme une sorte d’apprentie, c’est une
expérience dont je garde un souvenir exceptionnel. C’était l’hiver, il
faisait froid, le travail était dur, mais j’ai eu l’impression d’apprendre à
faire quelque chose de mes mains et de comprendre d’autres aspects de la
relation avec le cheval. La ferrure peut susciter de la peur, travailler avec
tout type de chevaux dans le calme est un vrai défi.
Par ailleurs, dans les
pays où j’ai voyagé, le fait de savoir ferrer m’a toujours permis
d’impressionner mes interlocuteurs et de leur montrer que je n’étais pas
« n’importe qui ». Dans les villages ouigours de l’ouest de la Chine,
le fait de ferrer un cheval en pleine rue créait un attroupement, tout le monde
voulait m’inviter chez lui. Et comme en plus, j’arrivais à ferrer sans ligoter
le pauvre cheval comme c’était la pratique là-bas, je me faisaient encore plus
respecter.
Je me suis toujours servie de ma connaissance des chevaux comme d’un
moyen de se faire respecter et de créer des liens différents avec les
gens : tout d’un coup, il ne vous regarde plus comme un
« touriste », mais comme une
« femme de cheval », cela fait une grande différence.
A
part cela, je voyage avec un matériel de qualité, c’est fondamental. J’ai
depuis 2007 un bât Guichard Sellier qui avait été fait sur mesure pour mes
voyages, par rapport aux contraintes du terrain et aux types de chevaux que
j’utilise (très petits au Tibet, en Asie centrale, dans le Caucase, ce qui est
une garantie souvent de rusticité et aussi plus pratique pour les charger pour
moi qui ne suis pas grande).
J’ai aussi mes propres outils de maréchalerie même
si je me débrouille pour faire fabriquer des fers localement, souvent j’emmène
les clous, car trouver des clous de maréchalerie de qualité est parfois
difficile.
Au niveau vétérinaire je ne prends quasiment rien car je ne saurais
pas faire bon usage de ces produits. Au Tibet, j’avais pris de quoi anesthésier
un cheval, en cas d’urgence ou d’accident grave.
Je panse mes chevaux avec des
brosses trouvées sur place, je m’encombre peu.
Le plus important c’est la
sellerie et les sangles, car un cheval mal harnaché se blesse et ne fait pas un
voyage au long cours. L’option du matériel locale est rarement bonne. Ce n’est
pas parce que les gens l’utilisent toute leur vie que c’est adapté : pas
mal de chevaux dans le monde travaillent avec des plaies à vif au garrot, à la
sangle…cela dépend bien sûr de chaque région.
C’est seulement des chevaux de bât ou
montez-vous dessus ? Vous avez 1 ou 2 chevaux avec vous ?
En
Chine, j’avais deux chevaux, j’alternais la marche et la monte, et l’un des
chevaux était bâté. L’autre était soit au repos, soit monté.
En Asie centrale,
j’ai toujours voyagé à cheval.
Et je me suis rendue compte au fil
des ans que j’aime beaucoup être à pied avec un cheval, je n’ai pas la
sensation d’être seule, et le cheval et moi sommes comme à égalité, uni dans
l’effort. Lui porte tout de même les bagages ce qui me donne un confort de
marche exceptionnel : sans sac, je suis infatigable.
Le cheval est un véritable soutien lors de
journées difficiles, que vous apporte-t-il vraiment. Seule, vous feriez aussi
ces voyages ?
On
me demande souvent pourquoi je voyage seule, mais je ne voyage pas seule, je
suis accompagnée de chevaux. Et c’est une grande différence. Tous ceux qui
connaissent les chevaux le comprendront.
Tout d’abord, quand on arrive dans un
village, un campement de berger, une ville, il est tout à fait différent d’être
accompagnée d’un cheval, cela donne une forme d’autorité naturel, les chevaux
sont respectés dans les régions où je voyage.
Ensuite, en plus de l’aspect
logistique, le cheval me permettant d’avoir une autonomie incroyable, il est un
soutien psychologique. Je n’aurais pas pu traverser le nord du Tibet, avec
parfois dix jours d’autonomie alimentaires sur moi, en portant seule mon sac,
de même que la solitude m’aurait peut-être été insoutenable.
Avoir un cheval à
veiller, car c’est une responsabilité réciproque, à nourrir, sentir sa
présence, vous quitte l’envie d’abandonner quand tout va mal.
Dans le Caucase,
parfois, le climat s’acharnait, il y avait des jours et des jours de pluie très
violentes. Mais le cheval était là, à m’attendre, alors on repartait, j’étais
la chef de troupeau, je n’allais pas flancher !
Des moments marquants de votre voyage avec un cheval en Caucasse :
De ma traversée du Caucase, j’ai beaucoup de beaux souvenirs, mais je retiens quelques rencontres.
Avec Artiom, un arménien qui vivait près de la frontière avec le Haut-Karabagh, une région dont le territoire est l’objet d’un conflit entre l’Arménie et son voisin, l’Azerbaïdjan. Concrètement, il s’agit d’un petit bout de territoire peuplé d’arménien, mais enclavé dans le territoire de l’Azerbaïdjan. J’ai beaucoup échangé avec Artiom, qui était francophone, sa mère (la meilleure cuisinière d’Arménie de ses dires et je confirme) et sa sœur. Durant toute une semaine où j’étais chez eux, ils ont préparé un colis avec des gâteaux, des fleurs, mais aussi des pâtes et du coca-cola, pour le faire passer clandestinement dans le Haut-Karabagh. Le conflit avait repris quelques semaines plus tôt et le fils d’Artiom était sur le front, il allait y fêter ses dix-huit ans. C’était une drôle d’expérience que de partager avec la famille cette guerre, à distance et pourtant si proche. On suivait les évènements depuis le compte facebook du fils, qui envoyait des vidéos de missiles de l’armée azérie. Il y avait un contraste entre cette violence, et la beauté des gestes de la famille s’affairant autour de ce colis d’anniversaire clandestin.
J’ai aussi conservé un souvenir ému de mon franchissement du col d’Abano qui permet d’accéder à la Touchétie. Cela faisait 48h que le cheval n’avait pas eu d’herbe, juste un peu d’orge pour tenir le coup, que nous avions grimpé près de 3000 mètres de dénivelés et parcouru beaucoup de kilomètres sous la pluie, puis la grêle, dormi au bord d’une falaise sur une piste caillouteuse, quelques heures, cela avait été compliqué. Et puis on est arrivé au col, et là, se déployait la première vallée de cette région isolée du monde 7 mois par an faute de route accessible, dont j’avais tant rêvée. J’ai rencontré en contrebas du col des bergers en transhumance, qui faisait aussi la route, on a bu quelques verres et ils ont disparu dans la nuit….c’était une journée très dur physiquement mais intense en émotion, un de ces moments que l’on n’oublie pas…
Et le plus drôle, je dirais que ce fut la fuite de Boy, mon premier cheval arménien, un étalon de 3 ans à peine, un gamin, qui a détruit le bat et éventré mon chargement pour partir à la poursuite d’une jument en chaleur sur le plateau arménien. Le gentil cheval était devenu fou, incontrôlable, j’ai mis des heures à récupérer le cheval, mes affaires, et à repartir. L’expérience du voyage avec un étalon n’est pas toujours facile, les relations avec les autres chevaux peuvent créer du danger, comme quand d’autres étalons en liberté vous attaquent, parfois très violemment, mais dans le cas de cette jument, a postériori, la scène était drôle, mois courant derrière le cheval qui poursuivait sa jument…
Quel est votre approche du voyage avec un cheval ?
Je
pense que pour moi voyager est essentiellement une disposition d’esprit. La
longueur du parcours m’importe peu. J’ai fait des longs voyages mais je n’ai
jamais considérée important de faire la compétition avec quiconque, je ne
cherche pas à accomplir des exploits, cela ne m’intéresse pas du tout.
Quand je
voyage, je m’expose à l’inconnu, je me rends disponible aux choses, aux gens, aux émotions comme aux paysages, c’est
donc plus proche de la recherche que l’on peut avoir en faisant de la
méditation, en pratiquant tel ou tel artisanat, la photo, que sais-je, que
d’une activité de compétition.
Je n’ai pas non plus l’ambition d’accumuler les
destinations. Revenir quatre ou cinq années de suite au Kirghizistan a été une
belle expérience, et je veux y retourner. Je retournerai dans le Caucase car
c’est une région qui m’a beaucoup touchée.
Au retour le « voyage éditorial » n'est il pas une contrainte après avoir vécu sans pendant plusieurs
semaines ?
Le
terme voyage éditoriale me plait bien, car l’écriture fait partie intégrante de
ma démarche. C’est ma façon d’utiliser toute cette matière, les rencontres, les
émotions, les pensées, en d’en faire « quelque chose », de la modeler
comme une pâte, de la partager. Je me suis rendue compte aussi qu’à travers un
livre, on pouvait susciter des envies, des émotions, faire voyager d’une autre
façon et c’est une belle aventure.
Et l’écriture m’accompagne en effet depuis
dix ans, de récits de voyage et de roman, un voyage au long cours avec mon
éditeur, Gaïa.
Votre dernier livre : "Au détour du Caucase, conversation avec un cheval"
Au
détour du Caucase, conversation avec un cheval, raconte une traversée du
Caucase à pied, en compagnie de deux chevaux successivement, Boy en Arménie et
Davaï en Géorgie.
Ces deux compagnons m’ont accompagnée le long de frontières
en conflit, à travers les plateaux et les hautes montagnes, les villes parfois,
au rythme lent de la marche. Chemin faisant, j’ai essayé de comprendre ce qui
me liait aux chevaux et d’interroger ce besoin viscéral de partir, c’est aussi
le sujet du livre.
N'hésitez pas à lire le livre de Clara Arnaud : Au détour du Caucase - Conversation avec un cheval
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