Go to Patagonia à cheval
Go to Patagonia, c'est l'aventure de Morgane, Noé, un chien et 4 chevaux de Bariloche à El Calafate en Patagonie. L'équipe de Go to Patagonia part le 12 septembre. Découvrez-les et suivez leur aventure !
Morgane, Noé, qui êtes-vous ?
Morgane : Je m’appelle Morgane, j’ai 30 ans, je suis illustratrice et j’ai
été élevé dans une famille de chevaux. Nos vacances se passaient à
cheval ou en charrette. Nous avons fait plusieurs fois l’équirando. Petite je
voulais vivre mon aventure à moi, une épopée grandiose comme dans les livres.
J’ai rencontré Noé il y a 7 ans et il a rapidement partagé mon rêve.
Noé : j’ai 30 ans et
je suis artiste VFX (dans les effets spéciaux). Je viens d’une famille où l’on
voyage beaucoup mais pas à cheval. Avant de connaître Morgane je montais très
peu à cheval. J’ai fait une randonnée au Kirghizistan où l’on a fait quelques
jours de cheval. J’en ai gardé un super souvenir : au grand galop dans les
steps Kirghize, bien que ma monture soit la plus “pépère”.
Depuis 7 ans,
Morgane me fait découvrir sa passion pour les chevaux que je partage avec elle,
sa famille et ma famille maintenant. Je monte régulièrement, à un niveau
correct. Chaque balade me permet de me perfectionner; j’ai le droit aux
conseils avisés de ses parents, tous les deux moniteur et instructeur
d’équitation. J’ai mis de côté les voyages pendant un certain temps pour me
consacrer à mes études mais, aventurier dans l’âme, je savais que j’allais y
revenir.
D'où vient l'idée de cette aventure à cheval en Patagonie ?
Morgane : Depuis toute
petite j’ai toujours eu envie de faire une grande aventure. J’entendais et je
lisais les épopées chevaleresques des gens et j’ai réalisé un jour que ça
n’appartenait qu’à moi de réaliser ce qui au départ n’était un rêve. J’ai
toujours vécu à Paris, j’adore Paris mais j’ai besoin de prendre un « shot »
de nature régulièrement.
Depuis plusieurs années, je travaille assise
devant un bureau et, ayant suffisamment économisé, nous avons décidé avec Noé
de se lancer dans la grande aventure. C’est vraiment un voyage qui représente
des convictions que j’avais depuis longtemps : l’écologie, le rapport avec
les animaux, la simplicité des choses, vivre avec moins...
Je sais que ce sont
des idées très à la mode mais tant mieux, je pense que ce sont de bonnes
valeurs et si elles passent de mode à état d’esprit ce serait magnifique.
Noé : Morgane m’a
rapidement parlé de son rêve de partir à cheval. Pour la destination rien
n’était décidé. Elle me parlait d’Asie centrale ou d'Argentine… J’ai deux
destinations où j’adorerais aller: le Japon et l’Argentine (pour plein de
raisons, mes racines espagnoles, la nourriture, la manière de vivre des gens
beaucoup plus proches les uns des autres, le football, qui rejoint la manière de
vivre et l’engouement qu’une nation peut avoir… C'était un ressenti global).
Bon nombre de personnes trouvait ça soit fou, soit stupide mais pas moi, ça m’a
tout de suite parlé.
J’adore les voyages et j’aime l’aventure, le confort n’est
pas ma priorité et l’idée de faire ce voyage à cheval me semblait naturelle, dans la
patrie des Gauchos où le cheval est omniprésent. J’étais tout de suite partant !
Cela fait 5 ans environ, que nous avons ce projet en tête. Nous l’avons
construit au fil des années et nous continuons encore à le peaufiner. J’ai fini
mes études depuis un an, à partir de là, nous avons commencé à en parler un peu
plus souvent et plus sérieusement. Le temps de mettre de l’argent de côté, et
nous avons pris nos billets d’avion, départ en septembre.
Vous partez avec 4 chevaux, qui sont ces chevaux ?
C'est un choix délicat car votre aventure à cheval en Patagonie en dépend...
Morgane : Nous voulons
acheter 4 chevaux, 2 montés, 1 de bât et 1 nu, ainsi nous pourrons organiser un
roulement pour avoir un cheval qui se repose entre chaque étape. Cela permet de
pouvoir en soulager un si il a un problème et garder le moral des chevaux. Un
cheval qui fait toujours la même chose (surtout avec le bât qui est un point
mort) s’ennuie et peut perdre le moral. Nous avons déjà plusieurs contacts à
Bariloche grâce notamment à trois filles géniales qui ont fait une randonnée à
cheval là-bas il y a deux ans.
L’ achat des chevaux est vraiment le point
central et donc le plus sensible de notre aventure, trouver de bons chevaux.
Nous nous sommes prévu du temps sur place pour pouvoir choisir, acheter
puis nous entraîner avec nos futures montures. Nous aimerions trouver des
chevaux déjà débourrés, qui ont l’habitude de sortir en extérieur. Dans l’idéal
le type de cheval que nous cherchons est un cheval bien dans sa tête, zen et
courageux. Porteur avec des pieds sains. Ma mère, qui est ostéopathe, viendra
nous voir 15 jours au début de notre voyage. Elle pourra vérifier l‘état de nos
chevaux.
Noé : N’ayant pas un
galop 7, nous cherchons des chevaux dociles et tranquilles. Si nous les
achetons séparément les uns des autres il faudra trouver des chevaux qui
s’entendent bien. Rien de pire que d’avoir un cheval qui ne supporte pas qu’un
autre s’approche de lui. La plupart des chevaux en Patagonie sont assez
porteurs, ce sont des chevaux qui, généralement, ont été sélectionné sur le
caractère et la condition physique plus que sur le physique comme dans nos
pays, ce qui fait que l’on trouve moins de chevaux près du sang ou compliqués.
Nous allons essayer de se rapprocher du cheval parfait dès l’achat mais nous
nous réservons quelques semaines avant de partir afin de nous familiariser les
uns avec les autres, faire du travail à pied et de petites sorties.
Vous vous êtes entraînés ? car 40km par jour en selle, vous risquez de souffrir un peu au
départ ...Comment sera votre selle ?
Morgane : Nous nous
entraînons avec des chevaux en Bretagne régulièrement (on peut d’ailleurs les
voir sur notre Instagram). Nous pratiquons une activité physique régulière pour
être en forme avant le départ (course à pied, exercice de cross fit et
yoga). Par ailleurs nous avons la chance d’avoir obtenu le visa d’un an
pour l’Argentine, nous ne sommes donc pas pressés.
Notre objectif est de
réaliser un voyage agréable pour les animaux comme pour nous. Aucun challenge
d’avaler le plus vite possible les kilomètres, notre objectif est de passer un
bon moment. Trop nombreux sont les récits des gens qui perdent leurs chevaux ou
se blessent eux-mêmes, souvent dû à une grande fatigue de la part de l’équipe.
Nous prévoyons donc d’abord de petites étapes et nous augmenterons
progressivement mais toujours dans le bien être de tous.
Noé : Pour ce qui est
du harnachement nous ramènerons avec nous des sangles confortables (là-bas les
gauchos utilisent de grandes lanières de cuir qui ne sera pas forcément
adaptées pour un voyage au long cours), ainsi que des hackamores (quasi
impossible à trouver à Bariloche). Nous achèterons les selles sur place car il
faut qu’elles soient, bien entendue, adaptées aux chevaux que nous ne
connaissons pas encore. Dans l’idéal nous aimerions trouver des selles de
randonnée type Malibaud, pratiques et indestructibles. Les selles
Argentines ne sont pas très adaptées non plus pour des longs trajets.
En ce qui
concerne le bât, nos contacts sur place nous ont dit qu’il n’y en avait pas,
nous allons donc en amener un de France. Le bât est vraiment la clef de voûte
d’un voyage réussit. L’expression « c’est là que le bât blesse »
n’est pas un euphémisme, avec un bât non adapté qui blesse le cheval on peut
dire adieu à notre randonnée.
Pourquoi partir avec
votre chien ?
Morgane : J’ai
toujours randonné avec des chiens. Ils nous ont souvent rendu service :
nous prévenir si les chevaux s’enfuient, mettre en garde les potentielles mains
chapardeuses, prévenir les voitures de ralentir en se mettant devant le
convoi. C’était très naturellement que nous avons décidé d’emmener notre
chien. Il s’agit d’un bouvier australien de 3 ans. Lucha est une chienne très
courageuse qui a l’habitude de courir tous les jours sans jamais être fatiguée.
Elle a un caractère très fort mais est bien élevée, nous espérons donc ne pas
avoir de problème avec les autres chiens.
Pour le côté administratif
l’Argentine est un pays exsangue de rage et n’a donc pas de quarantaine.
Je ne vous cacherais pas que les démarches en France ne sont pas des plus
simples mais rien d’infaisable.
Noé : Avant Lucha je
n’avais jamais eu de chien et ça été le coup de foudre. Je ne pourrais plus
vivre sans chien. Si l’occasion se présente nous aimerions beaucoup aider dans
les estancias au travail sur bétail. La race de Lucha est utilisée pour le
travail sur vaches, ce sont des chiens énergiques, totalement dévoués à leur
maître.
En France les cours pour apprendre à son chien et à soi même le travail
sur bovins est réservé aux agriculteurs professionnels, nous avons donc pris
plusieurs cours sur moutons (vous pouvez voir une vidéo de notre entraînement
sur instagram).
Avez-vous choisi
l'itinéraire en fonction des sentiers pour chevaux ?
Morgane : J’ai
toujours rêvé de la Patagonie, la patrie du cheval et l’un des plus beaux
endroits de la terre si on en croit la plupart des gens qui y ont été. La
Patagonie Argentine a rapidement été notre objectif. Ensuite le trajet de
Bariloche à El Calafate s’est fait au gré des contacts que nous avons eu sur
place. Il existe très peu de cartes détaillées de la Patagonie, les différentes
personnes que nous avons rencontré qui ont voyagé dans cette région à cheval
se faisaient guider par les locaux qui connaissent bien les sentiers
praticables à cheval.
Noé : Nous n’avons
jamais été en Patagonie. Nous nous sommes beaucoup renseignés sur le climat,
les sentiers et les traditions de la région mais les conseils les plus précieux
ont été recueillis grâce à d’autres voyageurs à cheval qui ont randonné dans
la région. Nous avons eu beaucoup de chance de rencontrer ces gens
(Capucine, Charlotte, Benjamin, Pauline) car ils ont pu nous donner des
informations plus précises et surtout plus récentes que les récits que nous
avons pu lire comme ceux de Aimé Félix Tschiffely ou Ana Beker.
Le trajet est
définit assez grossièrement pour l’instant car il se fera, en effet, au gré des rencontres. Nous avons un point de départ et d'arrivée, nous savons que la
traversée est praticable à cheval en évitant principalement les grands axes
routiers mais nous n’écartons pas de changement de plan ou de détour si nous en
avons besoin.
Notre billet d’avion de retour est échangeable donc aucune
obligation de se presser !
Quels sont vos projets au retour ?
Morgane : Etant
illustratrice, je souhaiterais réaliser un roman graphique de notre aventure.
Mes sacoches seront donc remplies de carnets (dans la mesure du possible). Pour
l’instant j’aimerais dessiner tous les soirs après avoir monté le camp afin de
retranscrire au mieux le ressenti de la journée.
Noé : J’ai toujours
été sensible à la vidéo et je prévoie donc d’emmener du matériel afin de
pouvoir faire de courts films régulièrement dans le but de les poster sur les
réseaux sociaux lorsque nous aurons de la connexion et pourquoi pas en faire un
reportage lorsque nous rentrerons.
Départ le 12
Septembre 2017 pour San Carlos de Bariloche pour l'équipe de GOTOPATAGONIA.
Suivez leur aventure en direct sur :
Et si vous souhaitez plus d'informations sur la préparation, leurs sponsors consultez :
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