Afrique du Sud : le plus équestre des pays africains
L'Afrique
du Sud est, parmi les pays africains, l'un de ceux qui comptent le plus de
chevaux et le plus de races équines différentes. Résultat : c’est aussi celui où
l’on peut pratiquer quasiment toutes les disciplines équestres - y compris le tourisme, à la découverte de la faune africaine !
Un
pays de tradition équestre ancestrale
En
matière de sélection comme d’équitation, le continent africain n’a rien à
envier à l’Europe ni à l’Amérique…
Et en particulier l’Afrique du Sud, un pays
qui compte officiellement sept races de chevaux locales, ainsi qu’une trentaine
de races non indigènes - dont le Pur-Sang Anglais, bien sûr, héritage de la
colonisation britannique !
La peste équine éradiquée
Bien
que le pays ait été frappé par des épidémies de peste équine tout au long de
son histoire, il a réussi à surmonter ce problème sanitaire – notamment grâce
aux actions menées par les vétérinaires et à la vaccination du cheptel. Aujourd’hui,
le pays est fier de son cheptel équin et de la diversité des disciplines
équestres que l’on peut y pratiquer.
En effet, si l’on trouve encore des
chevaux de travail agricole dans les régions les plus pauvres, le secteur des
sports et des loisirs équestres s’est fortement développé en parallèle. C’est
ainsi que l'attelage, le dressage, le para-dressage, l'endurance, le concours
complet, le reining, le saut d'obstacles et la voltige en cercle sont
couramment pratiqués. Mais aussi le tir à l’arc à cheval, les pony games, le
polo, l'équitation de travail, les courses de Pur-Sang ... et bien sûr le tourisme équestre. Quoi de mieux que d'approcher à cheval la faune africaine, et de chevaucher dans ces paysages sublimes ?
Une
histoire équine riche en péripéties
L'élevage
de chevaux en Afrique du Sud a commencé au XVIIème siècle, peu de temps après
l’installation de la première colonie européenne au Cap. En avril 1652, un lot
de chevaux de Java d'origine arabo-perse, arrivés au large du Cap dans une
flotte de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, a été, en raison du
mauvais temps, débarqué sur l'île de Sainte-Hélène avant d'être réexpédié au
Cap peu après. En 1653, 4 autres chevaux, dont un superbe étalon, dévoré par la
suite par des lions, arrivent au Cap. En 1661, 15 poulains étaient nés de 22
chevaux importés...
Pendant
les 150 années suivantes, jusqu'en 1820, le sang est resté exclusivement
arabo-persan, en particulier avec l'importation d'étalons de Perse en 1689,
d'Amérique du Sud en 1778, d'Amérique du Nord et d'Angleterre en 1782, et à
nouveau d'Angleterre en 1810. En
1811, des étalons Pur-Sang du meilleur sang ont été importés d'Angleterre et
jusqu'en 1870, une grande amélioration a eu lieu chez le cheval en Afrique du
Sud, grâce aux qualités réunies des chevaux arabes et anglais.
Chevaux de guerre
À
partir de 1849, les fermiers du Cap ont exporté de nombreux chevaux en Inde
pour la cavalerie et l'artillerie indiennes. Les chevaux sud-africains étaient
également les montures privilégiées de la charge de la brigade légère pendant
la guerre de Crimée en 1854.
1871,
l’année noire
L’année
1871 a eu un impact négatif sévère sur l'élevage de chevaux en Afrique du Sud,
car l'ère du tramway avait pris fin à Londres. De ce fait, les marchands
britanniques ont inondé l’Afrique du sud de Pur-Sang de réforme, ceux qui posaient des problèmes
de caractère et de comportement, lesquels ont sérieusement mis en péril la
qualité de la sélection équine du pays !
Endiguer la détérioration du cheptel
Heureusement,
afin d'endiguer cette détérioration du cheval en Afrique du Sud, de nombreux
éleveurs ont importé des étalons à sang froid de type lourd - en particulier
les lignées Hackney, Cleveland, Bay, Flemish et Allenbury. Pourtant, le sang
est resté, dans une large mesure, arabe. Et l'endurance, les allures
confortables, la rusticité, la bonne qualité des os, des tendons et des
poumons, étaient très présents pendant la guerre anglo-boer de 1899-1902 !
Compte
tenu du fait que plus de 450 000 chevaux, 50 000 mules et un nombre inconnu
d'ânes avaient été «dépensés» pendant la guerre anglo-boer, il n’y avait, à
l'exception de quelques lignées, pratiquement pas de chevaux à proprement
parler dans les anciennes républiques et la province du Cap.
Amélioration du patrimoine génétique équin
Cependant, armé de
l'expérience d'élevage obtenue à partir de 1820, le gouvernement et de nombreux
éleveurs ont importé un certain nombre des meilleurs étalons de Pur-Sang, dont
beaucoup au Cap oriental… et sauvé ainsi tout un patrimoine génétique équin.
Il
faudra néanmoins attendre 1906 pour voir apparaître le premier volume du stud-book
général de l’Afrique du Sud – mentionnant avec fierté l’arrivée d’excellents "Thoroughbred" – Pur-Sang Anglais – sur la terre de l’Afrique australe au début
des années 1800…
Source : Article en anglais « A brief history of equine private practice in South
Africa », par C.H.B. Marlow, publié en décembre 2010 dans la revue «"Journal of the South African Veterinary
Association », decembre 2010.
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