
Les sabaneros, cowboys du Costa Rica
Riche
de sa biodiversité unique au monde et de ses traditions équestres ancestrales, le
Costa Rica est le royaume des sabaneros, derniers cowboys du territoire… Sans aucun doute, c'est à cheval qu'il faut partir à la découverte de ses mille et une merveilles !
Une tradition équestre ancestrale
Depuis
l'océan Pacifique jusqu'à la mer des Caraïbes s’étend une mince bande de terre
de 200 kilomètres de large que l'on peut qualifier de petit paradis : le Costa
Rica.

Sur seulement 51 000 kilomètres carrés, le voyageur peut trouver à la
fois du soleil et des plages, de l'aventure, de la nature et de la culture. La
diversité des paysages et des microclimats accessibles en une même journée fait
de ce pays une destination paradisiaque qu'il serait vraiment dommage de ne pas
découvrir depuis le dos d'un cheval local !
Culture
cowboy à Guanacaste
Le
territoire costaricien est divisé en 7 provinces : San José, Alajuela, Cartago,
Heredia, Puntarenas, Limón et Guanacaste.
Une partie de la province de Guanacaste a longtemps été transformée en pâturage
pour l’élevage du bétail, et son plus fort attrait réside sans nul doute dans le
très fort ancrage de sa culture sabanero (cowboy).
Comme
aux États-Unis, le sabanero a acquis une aura mythique - travailleur, esprit
libre, monosyllabique et habile manieur des animaux et de l'environnement - et
son corps rugueux et coriace, vêtu d'un jean et chaps en cuir, symbolise
«l'authenticité» !
En
réalité, la vie des sabaneros est difficile : ils travaillent souvent dans
leurs propres petites exploitations ou en tant que peones (ouvriers agricoles)
dans de grandes haciendas appartenant à des éleveurs aisés.
Des cavaliers sur l'autoroute
Au
Costa Rica, le cheval est partout : il n'est pas rare de voir des sabaneros chevaucher le long de l’autoroute
Interamericana, traînant souvent deux ou trois chevaux derrière eux, alors que
de gros camions de transport roulant sur le chemin du Nicaragua les doublent à toute vitesse !
Effectuer
une randonnée équestres au Costa Rica permet de s'immerger dans la culture
équestre locale.

On y monte des chevaux
de race ibéro-américaine, souvent issus du mariage entre des étalons andalous
et juments criollos. Utilisés pour le travail des troupeaux
en terrain accidenté, ils ont le pied sûr, sont endurants et dociles. Ils sont
habitués au “bosal “ (pas d'embouchure) et répondent parfaitement à la rêne d'appui !
Les
derniers cow-boys du Costa Rica
Le
18 octobre dernier, le Costa Rica a célébré la fête du cowboy, en particulier à
Liberia et au Parque Nacional Santa Rosa. C’est « el Dia del Sabanero" :
le jour du sabanero.
A
Guanacaste, les sabaneros sont les héros incontestés des fêtes les plus
importantes de la région : les « topes » et les « montaderas » (rodéos). Lors
des « topes », tout le village, accompagné de la fanfare de la ville, se promène
dans les rues pour admirer les taureaux et génisses que les cowboys à cheval
guident depuis les champs jusqu’au centre-ville.
Rassemblement de troupeaux
Les
festivités débutent dès 8h du matin avec le rassemblement des troupeaux dans
les enclos de pierre des différentes fermes. Des activités rituelles et
culturelles rendent hommage à tous ces personnages qui ont forgé le Guanacaste
d’hier.
L'après-midi,
les participants et spectateurs assistent à des corridas et des défilés. Mais
attention : dans le redondel de toros (arènes) local, il s'agit plus d'un rodéo
que d'une corrida. Contrairement à ce qu'on peut voir en Espagne, on n'y tue
pas d'animal et le spectacle vient uniquement des incroyables prouesses effectuées
par les cowboys !
Une
région d'élevage
Cette
dépendance à l'élevage a ses inconvénients : une grande partie de Guanacaste
est constituée de pâturages dégradés, abandonnés soit à cause de l’épuisement
des pâturages, soit à cause de la faiblesse continue des marchés intérieurs et
extérieurs pour la viande costaricaine.

Bien que des efforts impressionnants
soient en cours pour régénérer les anciennes forêts tropicales sèches - au
Parque Nacional Santa Rosa et au Parque Nacional Guanacaste, par exemple - il
est peu probable que cette zone vitale rare retrouve son profil d’origine.
Un
pays à la biodiversité inégalée
L'ensemble
des provinces du Costa Rica offre des possibilités illimitées pour les amateurs
de grandes forêts humides, volcans, rivières de montagnes, plages… Les
nombreuses ressources naturelles du Costa Rica sont protégées par un important
système de parcs nationaux et de réserves forestières.Le
Costa Rica est l’un des pays les plus biodiverses dans le monde ; il abrite
près de 5% des espèces du monde ! L’environnement sauvage luxuriant peut être
apprécié dans tout le pays.
Un paradis sûr, sans armée !
Cerise
sur le gâteau : le Costa Rica est un paradis sûr. A la différence d’autres
pays, il jouit d’un climat politique et d’un développement économique très
stables, procurant aux visiteurs un cadre paisible pour séjourner. C’est d'ailleurs
l’un des rares pays au monde à ne pas avoir d’armée ! Parfaite
combinaison de relaxation, d'aventure, de culture, de cuisine gastronomique et de
vie sauvage, le Costa Rica est un petit paradis qui abrite aussi 4 sites
déclarés au Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO.
Préservation de l'environnement
Les efforts en matière de
développement durable sont impressionnants pour un si petit pays : ainsi, l’Institut
Costaricien du Tourisme (ICT) a mis au point un programme de Certification de
Tourisme Durable (CST) pour les entreprises qui accentuent leurs efforts afin
d'offrir, à travers leurs activités quotidiennes, une approche consciencieuse
envers la préservation de l’environnement et de la communauté locale.
Voyager
responsable : pour un tourisme durable
Si
la province du Guanacaste attire de plus en plus de touristes grâce à ses 700
kilomètres de côtes,elle
s’engage aussi dans la protection de l’environnement. Elle accueille
aujourd’hui le 29ème Parc National du pays, ouvert le 5 juin dernier.

Le Parc
National du Volcan Miravalles permettra ainsi de protéger la grande
biodiversité de la zone sur 4 300 hectares, où cohabitent tapirs et jaguars. Le
Guanacaste fut la première province à interdire l’usage des pailles et des sacs
en plastiques, des fléaux pour la riche biodiversité marine.
Alors que le Costa
Rica présentait en mars dernier son plan de décarbonisation pour 2050, la
province du Guanacaste s’appuie également sur l’utilisation des énergies
propres grâce à ses nombreux volcans, et compte parmi les plus importantes
stations géothermiques du pays. Les hôtels de la région sont de plus en plus
nombreux à mettre en place des actions pour traiter et recycler les déchets et économiser
l’eau.
Guanacaste,
une province à part
Pour
la majorité de la population de Tico, la province de Guanacaste, cernée de
montagnes à l'est et du Pacifique à l'ouest, et bordée au nord par le
Nicaragua, est une terre à part. Les Guanacastecos appellent encore parfois les
habitants de la région centrale de la vallée «Cartagos», terme archaïque qui
remonte au XVIIIe siècle, lorsque Cartago était la capitale du Costa Rica. Bien
qu'il reste peu de vestiges tangibles de la danse, de la musique et du folklore
pour lesquels la région est distincte, il y a indéniablement quelque chose de
spécial à propos de l'endroit.

Certes, une grande partie du paysage provient du
massacre de forêts tropicales sèches, mais elle fait partie des plus jolies du
pays, en particulier pendant la saison des pluies, lorsque de grands espaces
s'ouvrent de l'océan à travers la savane. Les herbes aux bosses couvrantes des
volcans sont inondées de tons de terre, de bleus, de jaunes et de mauves.
Proche du Nicaragua
Alors
que 74 032 voyageurs français s’envolaient pour le Costa Rica en 2018, afin de
découvrir la richesse de ses paysages, la province du Guanacaste, se révèle donc
comme une nouvelle destination touristique de choix. Deuxième plus grande
région du Costa Rica, elle comprend la côte Pacifique Nord
du pays, depuis la limite avec le Nicaragua jusqu'à l'embouchure de la rivière
Bongo dans la péninsule
de Nicoya.
La région, qui s’étend sur 10 141,71 kilomètres carrés, est très
facilement accessible
grâce à l’aéroport de Liberia, la capitale de la région. Le Guanacaste est
notamment reconnu pour
la diversité de ses paysages et la chaleur de son climat, ce qui en fait une
destination touristique unique
en combinaison avec San José.
Un
terrain de jeu pour tous les amoureux de nature
La
province du Guanacaste abrite une grande partie du patrimoine naturel
costaricien offrant ainsi un panorama
d’activités outdoor. Il est possible de découvrir les entrailles de la région
en faisant de la spéléologie
dans le Parc National Barra Honda, de descendre le Rio Corobici en rafting ou
encore depratiquer
le surf dans les meilleurs spots de Tamarindo, Sámara et Nosara. Et bien sûr de la randonnée équestre !
Tortues et iguanes
Le Parc National de Santa Rosa quant à lui protège une forêt tropicale sèche, unique en Amérique centrale,
alors que le Refuge National
de la vie sauvage d’Ostional accueille plus d’un million de tortues olivâtres
qui viennent pondre chaque année sur les plages. La région comprend aussi de
nombreux volcans, comme celui du Parc National Rincon de la Vieja. Le site
volcanique protégé s’étend sur plus de 14 000 hectares à travers des sentiers
balisés. Dans la forêt il est possible d’observer de nombreuses variétés
d’oiseaux, des iguanes, ainsi que des fumerolles... et de terminer la journée
dans les eaux chaudes naturelles !
Photo édito : ©Blog Cheval d'Aventure
Pour
plus d’informations sur le Costa Rica, visitez le site officiel de l'office de tourisme
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