Chevaux asiatiques au musée Guimet
Si vous avez l’occasion d’aller à Paris, ne manquez pas la visite des
collections permanentes du musée Guimet, le musée national des arts asiatiques,
où le cheval tient une place de choix.
Chevaux en terre cuite rouge
Le musée Guimet, l’un des plus beaux au monde consacrés aux arts
asiatiques, regorge de pièces d’exception concernant le cheval. En flânant dans
les différentes salles, nous avons trouvé très émouvant ce duo de « chevaux
debout » en terre cuite rouge (cf. photo édito), originaire de Sichuan, en
Chine centrale, et datant de la dynastie des Han postérieurs (Ier-IIIème
siècle).
Admiré pour sa beauté et sa puissance qui l’apparentent à un être
surnaturel, le cheval est l’objet de tous les soins et de toutes les
convoitises. Outre la maîtrise technique dont témoignent ces figures
monumentales, la rusticité vigoureuse alliée à la pureté des lignes caractérise
pleinement l’art du Sichuan à cette époque.
Art équestre du Sichuan
Obtenues par l’assemblage de plusieurs parties moulées et parfaitement
symétriques, ces figures exaltent d’autant plus le corps du cheval qu’il est
détaché désormais de sa mission défensive, témoignant seulement de l’aisance de
son propriétaire. Cette classe sociale élevée espérait de la sorte voir son
bien-être se perpétuer dans l’au-delà…
Nous avons eu aussi un coup de cœur aussi pour ces ravissantes petites « joueuses de polo »
en terre cuite rouge. Elles datent de la première moitié du VIIIème siècle
(Chine du Nord, dynastie Tang)... et elles ont vraiment l’air de s’éclater !
Haniwa, l'âme du Japon
À voir également : « Haniwa », ce beau cheval en terre
cuite rouge originaire du Japon et datant du Vème ou VIème siècle. Haniwa,
quézaco ?? Les haniwa, littéralement « cylindres d’argile », sont
des céramiques tubulaires disposées sur les flancs ou le dessus des tumulus de
la période dite des « anciennes sépultures » (250-560).
Adoptant
parfois, à l’origine, une forme de vase dans leur partie supérieure – sans doute
pour évoquer ou effectuer des offrandes – les haniwa prirent bientôt des formes diverses : bateaux,
bâtiments, armes et armures, personnages, ou encore animaux comme ce cheval.
Ils sont parfois groupés pour former des scènes, notamment sur les plates-formes
au sommet des tumulus.
Musée national des arts asiatiques, 6, place d’Iéna, 75116 Paris.
Toutes
les infos sur le site du musée Guimet
Lisez aussi sur le blog :