Equi’Roots : à la découverte des éco-lieux
Jeune ingénieur
agronome, Coralie Saillet prépare un long voyage avec ses deux chevaux et son chien sur les
routes de France dans le but de sensibiliser les populations à l’écologie.
Une nécessaire
transition énergétique
Equi’Roots : un
bien joli nom (roots signifie racines en anglais) pour un bien joli
projet ! Mis au point par une jeune cavalière et ingénieur agronome spécialisée dans le développement durable des filières agricoles, il
n’attend plus que votre soutien pour voir le jour.
« Il me tient à cœur
d'informer le plus grand nombre sur la nécessité d'une transition énergétique,
l'agro-écologie, les modes de vie alternatifs, les éco-constructions, les
énergies vertes, le retour à des productions relocalisées et à l'entraide, etc.",
explique la jeune femme de 24 ans qui fait honneur à cette génération de
« millenials » accusée trop souvent d’inertie.
Allier le voyage équestre et les valeurs écologistes
Il fallait en effet
de la volonté et de la persévérance pour construire ce projet ambitieux, à la
fois très personnel et collectif puisqu’il alliera les rêves de voyage équestre
de Coralie et ses valeurs humanistes et écologistes. Un projet dont elle
reconnaît qu’il trouve sa source dans un questionnement très personnel… et son
aboutissement dans la mise au point du voyage.
Avec beaucoup de sincérité, la jeune ingénieur agronome, fraîchement diplômée de l'Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie et des Industries Alimentaires de Nancy, explique sa démarche : « Je ne sais pas si vous connaissez cette sensation de se
sentir toujours décalé par rapport à ce dont on est entouré. Ne pas
trouver sa place. Ne parvenir à s’intégrer dans aucun groupe.
"Un monde de fous qui ne tourne pas rond"
Vouloir
être comme les autres, au point de ne plus savoir qui on est soi-même, et sans
même y parvenir. Se demander ce que l’on fait là, dans ce monde de fous, qui
tourne sans nous. Et qui tourne même pas rond, en plus de ça. Cette
sensation, elle m’est assez familière. Je l’ai connue durant toute ma
scolarité, et jusqu’à l’école d’ingénieur où j’ai enfin terminé mes études… il
était temps !
Cette sensation a disparu quand j’ai trouvé une
direction à prendre, attrayante, excitante, effrayante aussi !!
Une direction qui me donne envie d’avancer, pas
seulement pour faire plaisir aux autres, mais pour me faire du bien à moi-même
!
En effet, je me destinais durant tout mon cursus
scolaire à travailler dans le domaine équin, en tant que conseillère nutrition,
santé, ou bien-être, mais j’ai vécu une grosse remise en question quelques mois
avant la remise des diplômes.
Le bonheur des bivouacs en pleine nature
Je connaissais une sorte de mutation intérieure,
à la suite de rencontres, de voyages et de découvertes.
J’ai commencé à déceler le bonheur que
procuraient des nuits en bivouac, à apprendre à subvenir à mes besoins en
pleine nature, et à profiter des plaisirs simples (un feu, du lard et une bière
par exemple…).
Une conférence sur la transition énergétique a
marqué l’accélération du processus. Il me semblait ne plus y avoir de sens à
travailler pour les chevaux, alors que la société dans son ensemble est dans
une impasse, et fonce droit dans le mur, les yeux fermés.
La fin du pétrole proche, le réchauffement
climatique, l’augmentation vertigineuse de la population, tous ces phénomènes
ont pris une nouvelle dimension dans mon esprit.
La volonté d'agir à son échelle
Il n’est plus question de
nier, tenter d’oublier, j’ai plus que jamais envie d’agir, avec élan, ténacité,
et optimisme.
Agir à mon échelle, certes, mais ne plus
regarder les choses s’effondrer derrière un écran en désespérant… J’ai alors eu
envie d’aller à la rencontre de toutes les étincelles d’espoir en France.
Le premier moyen de locomotion auquel j’ai pensé
est le fourgon aménagé. Raisonnable, assez facile, basique.
Puis j’ai pensé à l’image qui me traversait
l’esprit dans mes moments difficiles : « Oh et m...., si ça continue comme ça,
je laisse tout tomber et je pars avec un cheval et une mule ». J’y ai repensé :
« Un cheval et une mule... ». J’y ai re-repensé : « Un cheval et… la mule, je
connais peu, c’est têtu comme un âne… Le cheval, je connais bien, je baigne
dedans depuis toujours... ». C’était parti, Equi’Roots n’avait pas encore de
nom, mais le projet était né.
Aujourd’hui, mon projet a bien avancé puisqu’en
l’espace de 4 mois sont entrés dans ma vie : Corto, mon chien vagabond, mais
aussi Aldo et Bangai, deux hongres demi-traits. J’en suis maintenant à chercher
des financements, des sponsors, et tout l’équipement des chevaux ainsi que le
matériel de bivouac.
Départ prévu dans les Vosges
Nous partirons dans quelques mois, dès que nous
serons prêts, pour aller visiter une trentaine d’éco-lieux. Le départ est prévu
dans les Vosges, pour ensuite rejoindre le Jura, descendre jusque dans les
Alpes et traverser les Pyrénées si le timing le permet (gros doute…). Les
éco-lieux que nous n’aurons pas pu visiter cette année seront au programme de
2019… »
Vous pouvez aider
Coralie, qui se définit elle-même comme « bipède d’Equi’Roots », à
réaliser son beau projet en hébergeant sa petite troupe au fil de son parcours.
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