Participez à la Branding week dans un ranch américain !
Tous les ans, Fabrice Henry, cowboy français, passionné participe à la semaine de marquage des veaux appelée " branding week" dans un ranch américain du Wyoming.
La branding week se passe au Kara Creek Ranch , véritable ranch de travail situé près de Sundance au
Wyoming.
Cassie, la fille de Monte, le propriétaire du Kara Creek, en charge du développement, nous parle de son ranch :
" Imaginez l'herbe verte, de beaux chevaux, le
soleil et d’adorables bébés veaux, qui courent partout. Au Wyoming, ceci est notre quotidien au
printemps, pendant les mois de Mai et Juin. C’est l'un des moments les plus populaires pour visiter le
Kara Creek Ranch, et c’est aussi le temps de réunir les amis et les familles,
après le long hiver froid et neigeux du Wyoming.
L'un des plus grands événements est le branding ! Le branding est une vieille
tradition de marquage des veaux pour en établir la propriété. La façon traditionnelle de marquer les veaux est de les
attraper au lasso, les coucher sur leur côté, et les maintenir pendant qu’ils sont
marqués. Et c’est fait comme cela au Kara Creek Ranch !
Au Kara Creek Ranch, nous aimons partager notre mode de vie
et les beaux endroits où nous vivons, avec des visiteurs du monde entier.
Nous le faisons depuis plus de 20 ans.
Nos cowboys et cowgirls peuvent vous aider à devenir à
l’aise avec un lasso, vous montrer comment "catcher"les veaux ou appliquer la marque et faire des injections – ou vous pouvez simplement vous asseoir et
regarder avec une bonne boisson froide !
De toute façon, la relation entre les clients et les
cow-boys est spéciale, nous disons au ranch : "vous arrivez en tant
qu'invité, mais partez comme un ami ! "
Fabrice Henry qui a participé à la branding week nous raconte cette semaine si particulière.
L’Ouest
des Etats-Unis est une région traditionnelle d’élevage, où la majorité du
travail s’effectue à cheval, en particulier dans les régions du Nord-Ouest,
dont le relief accidenté interdit souvent l’accès à tout véhicule.
Au
Kara Creek, les activités principales sont liées aux besoins réels d’un ranch
et aux missions des cowboys. Le ranch
accueille des visiteurs, pour partager sa culture, et contribuer à la stabilité
financière de ses opérations. En fonction de
vos compétences à cheval, et de vos souhaits, vous pouvez participer un peu,
beaucoup, ou passionnément au travail de « cowboy » ! Pour expérimenter la façon de vivre dans l’Ouest
«au bon vieux temps », et selon les saisons, on cherche et on rassemble le
bétail sur des milliers d’hectares
verdoyants (Gathering, Round-Up…), on le conduit de pâturages en pâturages pour
régénérer les parcelles d’été ou d’hiver (Cattle drive), on soigne et participe
au marquage (Branding), on apprend à construire et réparer les clôtures
(Fencing work), on peut camper en plein air, assister à des rodéos...
La période d’Avril
à Juillet est celle des naissances. Et naissance rime avec
effervescence ! ! !
Plus de 4.000
têtes (principalement des Black Angus) donc presque autant de naissances… sur
15.000 hectares… on passe beaucoup de temps en selle dans les vastes collines,
pour surveiller les naissances et la bonne santé des jeunes et moins jeunes.
La Black Angus
est une race très solide et adaptée à la région, mais occasionnellement il faut
descendre de cheval et soigner les animaux sur place – car ils peuvent être
malades, perdus, ou blessés par un animal errant. Certaines
vaches primipares (ayant eu un veau pour la première fois), ont aussi parfois
du mal à assumer leur rôle de mère. Elles ne trouvent pas toujours où abriter
les petits du climat aléatoire du printemps (blizzard, neige, vent, gelées…),
voire même elles abandonnent leurs veaux pour pouvoir suivre le troupeau qui
se déplace librement sur des milliers d’hectares. Le rôle du
cowboy et l’utilité du cheval prend alors tout son sens écologique et
économique.
Cette période
correspond aussi à une tradition ancestrale, qui réunit voisins, amis, et
famille, du dernier né au trisaïeul.
Dès que les
jeunes veaux de l’année sont en âge de se déplacer et d’être rassemblés, on
doit les soigner et les marquer. On vérifie que
chaque veau a sa maman à ses côtés, (en général ils ne se quittent guère, et moins
on entend meugler, moins il y a de petits égarés…) On rejoint
alors un point de rassemblement où tout le monde est mis à contribution pour
prendre soin du cheptel.
Les soins
concernent principalement des mesures de prophylaxie, pour prévenir les
maladies éventuelles, des vaccinations, prises de sang, soins des yeux, pieds, vérification
de l’état général, bouclage des oreilles, et marquage.
Selon leurs
connaissances et leurs affinités, les participants préparent les soins, rivalisent
d’adresse pour attraper les veaux au lasso, manipulent, injectent, bouclent,
soignent, procèdent à la castration pour ne pas garder trop de taureaux dans le
troupeau, marquent au fer rouge (« Branding ») pour pouvoir
identifier de loin les animaux, prennent des photos, préparent un bon repas….
Les mois de Juillet et Août sont plus
calmes.
Quelques heures en selle chaque jour pour vérifier le bétail (« checker »)
et changer de pâtures. C’est l’occasion de visiter les alentours, faire du
shopping, se reposer au ranch, s’essayer au tir au fusil de guerre, partir se
balader à cheval en amoureux… De Septembre
à Novembre, le bétail quitte les prés d’été, et c’est la période des grands
rassemblements, propices aux longues heures à cheval à trier et conduire dans
des paysages magnifiques.
Une partie du
troupeau est alors vendue, et l’autre partie gardée pour l’élevage, est
déplacée vers les prés d’hiver ou elle restera en totale liberté jusqu’au
prochain printemps. Quelque soit la
période, on prend énormément de plaisir à chevaucher de vrais chevaux de
travail, solides et difficiles à impressionner. Comme le troupeau, les chevaux vivent en liberté sur
les milliers d’hectares. Ils sont rassemblés chaque matin pour être sellés pour
la journée de travail.
Les très bons cavaliers trouvent toujours des chevaux
frais, voire des chevaux à travailler. Les débutants se voient confier des
chevaux très rodés, sécurisants et qui connaissent parfaitement les lieux et
le travail.
Pour ma part, j’apprécie particulièrement la période
des brandings qui rassemble l’intégralité des travaux d’un ranch. L’expérience est unique, et l’accueil familial du Kara
Creek y est pour beaucoup. On s’y sent très libre et très impliqué à la fois.
On
peut rester au ranch et se reposer si on le souhaite, mais on peut aussi tout partager
avec les cowboys : la sueur, la poussière, la fatigue, la culture du
travail bien fait en équipe.
Et l’ambiance est traditionnelle de l’Ouest Américain,
des logements aux repas, de l’organisation relax mais parfaite, aux soirées
typiques et bien méritées autour du billard du saloon, à écouter les cowboys
chanter et jouer de la guitare…
La tradition du branding est en fait une nécessité,
comme on l’a vu, pour des raisons sanitaires et pour reconnaître son troupeau
lorsqu’il peut se mélanger à d’autres. On retrouve des traces de marquage du bétail dès 2700
avant J-C, notamment dans les gravures Romaines et Egyptiennes. En Europe, cette méthode date du moyen-âge. Elle fut
exportée au Mexique et à l’Ouest des Etats-Unis, notamment par les Vaqueros.
Aux US, cette nécessité remonte donc aux années 1870.
Il s’agissait à l’époque de lutter contre les voleurs de bétail. Il fallait
donc inventer une codification identifiant le bétail de chaque ranch. Ceci a donné naissance à une série de lettres,
chiffres, signes distinctifs. Vu le grand nombre de ranchs, les propriétaires
de l’époque ont dû rivaliser d’ingéniosité pour créer leurs propres codes
uniques, et parvenir néanmoins à une nomenclature harmonisée.
La « marque » permet également aux amateurs
de reconnaître rapidement une origine lors des rassemblements et des ventes, et
atteste de la qualité de l’animal. Elle permet également de laisser paître les animaux en
liberté toute l’année, dans d’immenses espaces, puisqu’il n’y a aucun risque de
les confondre si elles se mélangent à d’autres troupeaux voisins.
Pour le novice, la marque du Kara Creek correspond à
un « o » et un « i » majuscules…. Et bien non ! Il
s’agit d’un « O » ouvert, et un « H » couché (Prononcer
« Open O Lazy H » !)
On la retrouve
sur le ranch, sur le bétail, et sur d’autres supports moins attendus, comme ces
magnifiques boucles de ceintures .
Les signes
peuvent avoir des positions « normales », et pour créer plus de
solutions, ils peuvent être orientés, penchés, surlignés, fous (crazy), encerclés,
ailés (flying), recevoir un pied (walking), un diamant, des barres etc… Une marque
(brand) comporte en général 2 à 3 signes combinés, et bien visibles.
Voici quelques des types de signes utilisés actuellement aux USA :
Merci à Fabrice Henry de nous avoir fait partager cette semaine de marquage.
Vous pouvez partir avec Fabrice au Kara Creek ranch : Kara creek, working ranch du Wyoming
Le Kara Creek ranch vous accueille aussi le reste de l'année, vous pouvez voir les vidéos que Coralie, une cavalière régulière de Cheval d'Aventure, a posté sur sa chaîne Youtube .
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