Découvrez l'école royale andalouse d'Art équestre

Entre le bleu de la mer Méditerranée et le bleu du ciel, les villages blancs andalous sont comme de doux nuages flottants entre deux horizons... L'Andalousie est à l'Espagne ce que la Provence est la France : le sud et ses habitants chaleureux, les fêtes, les vacances, le soleil et surtout, les traditions équestres.

La Sierra Nevada et la mer Méditerranée procurent des paysages à couper le souffle où le soleil ajoute une touche des plus splendides lorsqu'il entreprend sa descente lente vers les terres.

L'hospitalité des andalous aura permis le mélange culturel des populations par l'arrivée des civilisations musulmanes, juives et chrétiennes au fil du temps et des conquêtes.

La culture andalouse déborde de chaleur et de festivités entre les incontournables feria, le flamenco, le tout bercé par une musique aux sonorités latines et gitanes. L'architecture n'est pas des moindres non plus entre la splendide mosquée de Cordoue, l'Alhambra de Grenade au style arabe époustouflant ou encore les patios surprenants tant par leurs décorations que par leur signification de partage.

Les traditions équestres ne sont pas en restes car elles constituent un réel attrait pour l'Andalousie où se regroupent les plus grands cavaliers au cœur de l'Ecole Royal Andalouse. Doma vaquera, pure race espagnole, histoire et traditions sont mis à l'honneur dans cette haute école de dressage pour des représentations uniques...

Egalement nommé cheval andalou ou cheval ibérique, le pure race espagnole est un symbole indéniable de la prestance et de la qualité de la cavalerie espagnole.

Selon les écrits, le pure race espagnole est présent dans la péninsule ibérique depuis 1 000 ans avant JC ! Réputé pour son panache naturel, il a longtemps été employé tant pour la guerre que pour la haute école. Au fil du temps, la race est très appréciée partout à travers le monde, les grands maîtres de l'équitation classique le considérant ainsi comme le meilleur pour le travail de manège.

La race connaît néanmoins une baisse de ses effectifs vers le XXe siècle, période à laquelle les cavaliers développent un certain engouement pour le CSO, discipline où le cheval andalou est moins bon.

Alors que certains éleveurs croisent leurs chevaux pour en faire de meilleurs sauteurs, d'autres ne suivent pas la tendance et conservent la race aussi pure soit elle. C'est notamment le cas des moines Chartreux, établis dans les monastères de Jerez, Séville et Cazalla en Andalousie, qui contribuent au sauvetage de la race, avec plus particulièrement la naissance de la lignée des Cartujanos (qui signifie Chartreux en espagnol).

Cheval particulièrement beau et puissant, le pure race espagnole est bien équilibré tant dans son physique et ses allures que dans son mental. C'est un cheval fier et énergique, mais qui sait se montrer docile et s'adapte à de nombreuses situations.

Les chevaux de la race sont généralement dotés d'une robe grise, mais le bai, le noir, l'alezan et même le palomino sont acceptés, le noir étant toujours très recherché. En revanche, la robe pie n'est pas acceptée dans le stud-book.

Si le pure race espagnole est bon en dressage, il n'en pas moins pour l'équitation traditionnelle et de travail, en doma vaquera ou encore en tauromachie. Son sens du bétail et sa forte mobilité latérale font de lui une excellente monture pour ces différentes pratiques, aussi différentes soient-elles.

Au-delà de ses disciplines, il excelle également dans le domaine du spectacle équestre. Son charisme et sa facilité d'apprentissage en font un cheval d'exception. On retrouve ainsi des PRE dans les spectacles de cirque d'Alexis Grüss, dans les cabarets équestres de Bartabas, au musée vivant du cheval de Chantilly...

Le cheval, et plus particulièrement l'andalou, est célébré pendant la Feria del caballo à Jerez chaque année au début du printemps. Les plus beaux spécimens de chevaux andalous paradent avec leurs harnachement traditionnels, participent à des concours d'attelage, des concours hippiques... Autrefois un marché aux bestiaux, cette foire est aujourd'hui un grand rendez-vous pour les passionnés du cheval ibérique, mis à l'honneur pendant plusieurs jours de festivités.

Un concours de pure race espagnole est organisé chaque année à Beaucaire, dans le Gard. plus grand rassemblement de chevaux ibériques de France, c'est un événement incontournable si l'on souhaite assister à un défilé des plus beaux chevaux de la race pendant des concours de modèles et d'allures, des épreuves d'équitation de travail ainsi que des "cobras" de juments attachées ensemble et se déplacent de manière synchronisée et harmonieuse.

Issus d'élevages nationaux ou d'élevages privés, les chevaux sélectionnés pour les spectacles sont choisis à l'âge de 3 ans par une commission qui réunit cavaliers et vétérinaires. Le choix est facile par le nombre de chevaux présentés, mais également compliqué car les critères de sélection sont très stricts en terme de beauté du modèle, les allures, le caractère et le mental.

Une fois le débourrage commencé pour le cheval sélectionné, il est mis à l'épreuve 6 mois plus tard afin de déterminé s'il est conservé ou remis à son éleveur d'origine.

L'Ecole Royale Andalouse de l'Art Equestre, basée à Jerez de la Frontera, est mondialement reconnue grâce à son spectacle équestre intitulé Cómo bailan los cabaillos andaluces (en français, Comment dansent les chevaux andalous), un spectacle unique qui montre tout le travail de cette fondation depuis sa création. Nous vous le recommandons vivement car il s’agit d’un vrai ballet équestre, en costumes du XVIIIème siècle et en musique, classique ou espagnole, base sur le rythme et la discipline. Le tout vous séduira grâce à sa beauté féerique.

En mai 1973, sa majesté le roi Juan Carlos I - puis couronné Prince d'Espagne - récompense Don Alvaro Domecq Romero du trophée Caballo de Oro à Jerez de la Frontera. C'est le trophée équestre le plus prestigieux  attribué annuellement en Espagne, en l'honneur du cheval. Pour honorer cette réponse Don Alvaro Domecq Romero présente ce spectacle équestre, événement représentant l'origine même de l'école.Au-delà de ce magnifique spectacle, l'Ecole Royale Andalouse de Jerez possède un rôle crucial dans la reconnaissance sociale et culturelle de l'héritage équestre, de la sélection de la promotions des chevaux,  du dressage de Haute Ecole, de la préservation et la promotion de la Doma Vaquera, de la maintenance du prestige de ses cavaliers, dans l'élevage de chevaux PRE...

Cette année, l'Ecole royale Andalouse présente son spectacle dans son intégralité à Paris. Le spectacle équestre a lieu les 8 et 9 octobre 2016 à l'AccorHotels Arena (anciennement Bercy).

Le spectacle "Comment dansent les chevaux andalous", signé Alvaro Domecq Romero, incarne sans aucun doute l'héritage traditionnel et culturel le plus connu de l'École. Sur une musique du compositeur, pianiste et chef d'orchestre espagnol, Manolo Carrasco, les cavaliers et les chevaux évoluent avec grâce et maîtrise sous les yeux des spectateurs.

Considéré comme l'un des plus beaux ballets équestres au monde, ce sont des cavaliers vêtus des costumes du XVIIIe siècle qui évoluent sur un fond de musique classique ou espagnole avec des chevaux dressés à la perfection...

Une représentation qui vous fait voyager au cœur de l'Andalousie et de ses traditions. 

Originaire de la région bordelaise, Nastasia Manan est passionnée par les chevaux depuis sa plus tendre enfance. Alors qu'elle rêve de pouvoir intégrer l'Ecole Royale Equestre Andalouse et d'être formée auprès des plus grands cavaliers, elle y accède d'abord par la formation "sellier-harnacheur". A cette époque, elle ne possède pas le niveau requis pour accéder au prestigieux concours d'entrée des cavaliers. Chaque après-midi après ses cours, elle va profiter des séances de dressage individuelles données par l'un des maîtres écuyers.

Chaque année, ce sont seulement 4 places qui sont attribuées pour les 38 candidats qui s'y présentent...

C'est à 24 ans, l'âge limite, qu'elle est acceptée et accède à son rêve d'enfant. Une dernière année de formation à terminer et les propositions affluent déjà de par le monde, l'école de Jerez de la Frontera étant une des plus prestigieuses du monde. 

Par l'intermédiaire de Miss Bla Bla, Nastasia Manan a répondu à quelques questions :

Ma passion me vient dès mon plus jeune âge, à la crèche, on m'emmène faire un "tour de poney" aux Ecuries du Château Grenade en Gironde et depuis c'est cheval, cheval, cheval... Mes parents m'inscrivent alors à l'âge de 4 ans dans un centre équestre pour prendre 1 cours par semaine, à La Gourmette . Et depuis je n'ai jamais arrêté.  

J'ai toujours été passionné par le spectacle équestre et j'ai la chance d'avoir de la famille à seulement 1h de route de L'Ecole Royale d'Art Équestre Andalouse. Pendant les vacances d'été, j'allais voir le spectacle et j'étais émerveillée. C'est une école très prestigieuse et réputée, elle fait partie des quatre plus grandes Ecoles d'Art Equestre dans le monde. Cette école propose une formation. C'était mon rêve de pouvoir l'intégrer en tant que cavalière. 

J'ai commencé par une formation de Sellier-Harnacheur dans le Gers  pour pouvoir entrer rapidement dans le monde du travail  et être en étroite relation avec le monde du cheval.

Pour me perfectionner j'intègre l'Ecole Royale d'Art Equestre Andalouse après mon CAP en France. Pendant les deux ans de formation, j'en ai profité pour monter avec un cavalier de l'Ecole et passer les tests d'entrée en septembre pour être élève-cavalière.  

En septembre 2013 j'ai intègré l'Ecole en tant que cavalière.

Le rythme du travail à l'Ecole est très intense.

On commence nos journées par préparer les chevaux, nettoyer les boxs.. Ils sont nombreux et cela prend du temps ! Puis retour sur les bancs de classe pour des cours théoriques : hippologie, carrousel , équitation classique, doma vaquera...Nous continuons par un cours pratique, chaque élève à son professeur et chaque professeur a un nombre de chevaux qu'il se partage avec son élève.

Nous terminons en nettoyant  tous les harnachements, brides et selles. On enroule les bandes de travail.

À Paris j'ai la chance d'intégrer la spectacle dans le dernier numéro, qui est un carrousel à 10 chevaux. Je ne vous en dit pas plus, c'est une surprise...

J'aiderai aussi les professeurs à sortir les chevaux pour le numéro des sauts d'école, en main.

Ce sera  un moment de grandes émotions, car c'est un rêve qui se poursuit, intégrer le spectacle dans mon pays et dans un lieu extraordinaire comme celui qu'est Paris - Bercy. 

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