Une vie de cow-boy au Montana
Chapeau stetson vissé sur la tête et bottes aux pieds, Christophe est parti avec sa bande d'ados jouer les cowboys aux Etats-Unis ! Un rêve de gamin...
Un ranch au milieu de nul part
A deux heures de Billings, la ville la plus importante de
l’Etat du Montana, j'ai emmené pour les vacances, ma bande « d’ados » vivre, plusieurs jours
durant, la vie des cowboys. Isolés dans les paysages mythiques des Pryor
Moutains, non loin de Big Horn Canyon et d’une réserve abritant le plus
important troupeau de Mustangs sauvages des Etats Unis, nous avions en charge
1200 têtes de bétail et quelques 100 chevaux sur un territoire immense et
sauvage.
Un peu d'histoire et de chiffres...
Quelques chiffres donnent la juste dimension des vastes
étendues du Montana faites de plaines, de montagnes et de rivières : à
peine un million d’habitants pour une superficie de 381 156 km² (soit les trois-quarts
de la France) et plus de 2,6 millions de têtes de bétail. L’histoire du Montana
est à l’image de son environnement : grandiose.
A l’arrivée des premiers
européens, la région était peuplée d’Amérindiens dont les Sioux, les Cheyennes,
les Pieds-Noirs (Black-Feet) ou encore les Nez-Percés, dont le souvenir demeure
à travers l’élevage et la sélection du cheval Appaloosa. Essentiellement
parcouru par des trappeurs français au XVIIIème siècle, cette région fût
explorée par l’expédition Lewis et Clark en 1805.
La découverte d’importants
gisements d’or provoqua une immigration massive de prospecteurs dans les années
1850-1860. Installés sur les terres traditionnelles des Amérindiens, les colons
entrèrent très vite en conflit avec les tribus. Conflit qui connut
son paroxysme lors de la célèbre bataille de Little Big Horn (1876) durant laquelle
le général Custer et le 7ème régiment de cavalerie furent défaits
par les chefs Sitting Bull et Crazy
Horse, chefs de tribus Sioux et Cheyenne.
Cette victoire marqua néanmoins le
début du déclin des nations amérindiennes, et l’arrivée massive de colons européens.
L’élevage et l’exploitation minière firent la richesse du Montana qui devint le
41ème état de l’Union en 1889.
Vivre comme un cowboy
Chevaucher au Montana, c’est entrer dans l’histoire de
l’Ouest américain. Et c’est, avec l’Idaho et le Wyoming, la région idéale où entraîner
ses enfants à réaliser un rêve de papa, né d’une passion pour les westerns et
les romans de Karl May.
Et visiblement l’envie est partagée car nous étions
plusieurs parents avec des jeunes de 14 à 18 ans.
Pour nous le Far West made in
US, c’était les grands espaces et les chevauchées fantastiques, pour eux les
fringues, la liberté, les vrais « cheese burgers », les chapeaux de
cowboy et un peu le boulot de vacher.
Dès la première journée de 7 heures à cheval, ils formèrent
un gang de 7 cowboys indissociables,
tous animés par l’envie d’en découdre au galop et mesurer la qualité de leur
Quarter Horse.
Ce jour-là fut une belle entrée en matière : rassemblement
de 300 têtes de bétail à Beaver creek, séparation du reste du troupeau d’une
centaine de vaches suitées que nous avons poussées, 3 heures durant, vers le
corral de Lone Wolf… juste avant un bel orage.
Le lendemain, Hip, le boss, attribue à chacun un deuxième
cheval laissant celui de la veille au repos.
Les consignes tombent
rapides : retour au corral, séparation des mères de leur progéniture,
pique-nique succinct et travail à pied au lasso. C’est le
« roping » : 3 à 4 veaux
ou génisses sont lâchés dans le corral, un apprenti cowboy doit les attraper au
lasso par les postérieurs, ceci fait vite courir entourer le lasso autour du
gros pilier planté au milieu du corral, pendant que deux autres prennent l’un
les oreilles, l’autre la queue afin de coucher l’animal, le plaquer au sol et
procéder à la castration, vaccination et l’étiquetage.
Simple à dire, plus complexe à réussi !
L’excitation et l’inexpérience sont grandes et pourtant après 4 heures de
travail, de coups de pied, de chutes, de rires partagés… nous avions vacciné et
castré une cinquantaine de veaux.
L’une des journées les plus denses a été celle du
« wrangler » et ce jour-là, notre gang compris qu’un cheval trotte
beaucoup plus longtemps qu’il ne galope. Les « wrangler », ces cowboys sont en charge des
chevaux de rechange en attente à l’arrière des grands convois de bétail. Des
convois jusqu’à 3000 têtes nécessitaient 10 à 15 cowboys restant en selle 12 heures par jour et
changeant régulièrement de monture, soit un troupeau de 50 à 70 chevaux dressés
à maintenir ensemble et en état.
Et
nous devions rassembler et conduire un troupeaux de 30 chevaux de Ded Man Camp
à Lone Wolf, soit 6 heures à cheval essentiellement au trot et dans une belle
poussière rouge !
Ainsi chaque journée fut un apprentissage et notre bande de
jeunes, pas tous cavaliers réguliers, prit goût à la poussière et la sueur, à la monte western, au respect de
leurs montures, aux levés matinaux pour
rassembler les chevaux de monte, aux parties de cartes tardives, au vent
de la liberté…
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