Le chiffre du jour : 8 mesures pour le bien-être équin
Le saviez-vous ? Comme la
Charte Ethique du Voyageur, fondée par Christophe Leservoisier, directeur de Cheval d’Aventure , il existe également une Charte pour le bien-être équin...
Le respect
du cheval au cœur de la Charte
C’est en
s’appuyant sur l’expertise de l’Institut de l’Elevage que différents
professionnels de la filière équestre ont élaboré en 2016 la Charte du bien-être équin : l’Association
Vétérinaire Equine Française, la Fédération Nationale du Cheval, la Fédération
Française d’Equitation, France Galop, le Groupement Hippique National et Le
Trot. La démarche
mérite d’être saluée, et rappelle étonnamment celle initiée par Christophe
Leservoisier en 1996 dans l’univers du voyage.
Plusieurs organismes professionnels d’horizons très variés ont donc décidé d’agir
collectivement au nom d’une seule et même notion de bien-être équin. La
Charte est très claire en ce sens puisqu’elle s’applique « à tous
types d’équidés, d’élevage, de loisir, de sport, de travail, de trait et de
course, et de tous âges ». Quant au bien-être, il est défini comme « un
état physique et mental de l’animal qui découle de la satisfaction de ses
besoins physiologiques et comportementaux essentiels, tout en prenant en compte
ses capacités d’adaptation ». Très clairement, les connaissances récentes en éthologie équine sont passées par là !
Tous les
signataires de la Charte pour le bien-être équin se sont accordés à respecter,
et à faire respecter dans le cadre de leur profession, les 8 mesures
suivantes :
1) Etablir une bonne relation
homme-cheval (on cherche à obtenir une relation de confiance, notamment lors de
la manipulation des chevaux et de leurs contacts avec l’homme).
2) Garantir une alimentation adaptée (l’approvisionnement
en eau et en aliments doit être suffisant, mais aussi adapté aux besoins physiologiques et comportementaux des
chevaux, ainsi qu’à l’intensité du travail demandé).
3) Offrir un lieu de vie adéquat (c’est-à-dire
aménagé de manière à prévenir les risques de blessures et de maladies, et permettre
aux chevaux de s’adapter aux variations climatiques).
4) Favoriser une activité physique et exploratoire (l’environnement
de vie des chevaux doit leur permettre d’exprimer leurs comportements naturels
et leur offrir un confort de repos comme de travail).
5) Faciliter les contacts sociaux
(il s’agit ici de respecter le caractère grégaire des chevaux en favorisant les
contacts sociaux positifs, afin de limiter les troubles comportementaux dus à
l’isolement ou l’ennui).
6) Veiller à leur bonne santé (en
définissant des bonnes pratiques d’élevage, de détention et d’utilisation des
équidés).
7) Prévenir la douleur (ou la soulager,
s’il n’a pas été possible de l’anticiper)
8) Assurer une fin de vie décente (avec,
éventuellement, le recours à un acte vétérinaire d’euthanasie en cas de
souffrance physique).
Huit mesures
qui nous paraissent légitimes, simples et évidentes… mais qui, hélas, ne vont
pas de soi chez certains professionnels ou propriétaires considérant encore le
cheval comme un outil plutôt qu’un partenaire ! Si vous en connaissez,
faites-leur savoir qu’il existe depuis l’an dernier une appli associée, disponible
sur Iphone et Android, intitulée « Auto-évaluer ses pratiques en matière
de bien-être équin » !
- A télécharger gratuitement sur Google Store
- Vous pouvez télécharger la Charte intégrale sur le site de l'AVEF
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Merci à Zoé Cormerais pour sa très belle photo d'édito de cet article, qui avait remporté le premier prix du concours photo du magazine Cavalière 58.
Une belle complicité entre l'artiste équestre Nolwenn Gonon et sa jument Story des Vals, Trotteur Français.